GITEGA, 26 déc (ABP) – Le chef de l’Etat burundais, M. Pierre Nkurunziza (photo), a animé ce jeudi une émission publique à travers laquelle il a réagi sur toutes les questions de la vie nationale lui adressées par des journalistes et la population des différents coins du pays.

Dans son mot liminaire, M. Nkurunzuza a brossé succinctement le bilan de ses réalisations depuis son investiture à la tête de l’Etat en 2005.

Il a exprimé ses sentiments de satisfaction à la population pour la compréhension et le soutien indéfectibles qu’elle lui a témoigné tout au long de l’accomplissement des projets de développement du pays depuis lors. “Le secteur économique est allé en décroissant”, a-t-il indiqué, précisant que le pays vit de son propre budget actuellement, à plus de 95%.

Le président Nkurunziza a aussi indiqué que le Burundi exploite désormais les richesses de son sous-sol, tout en balayant du revers de la main les mauvaises langues qui disent que la Russie et la Chine détiennent le monopole de l’extraction des minerais. ” Les USA et le Canada exploitent le Nickel”, a-t-il explicité.

Sur le plan politique, il a indiqué que la sécurité a été globalement bonne durant la période précitée, regrettant toutefois l’immixtion dans les affaires intérieures du Burundi de certains pays dont le Rwanda, qui ont alimenté la crise de 2015.

Par ailleurs, il a condamné le Rwanda pour avoir perpétré au mois de novembre 2019, une attaque contre le Burundi tout en indiquant que celui-ci a déjà intenté un procès, à cette effet.

Vue partielle des participants

S’exprimant sur les élections de 2020, M. Nkurunziza a exprimé son espoir qu’elles seront couronnées de succès, arguant qu’elles se préparent dans un climat apaisé, que les partis politiques vivent en harmonie et que la population bénéficiaire a engagé ses contributions pour les financer.

En marge des questions des journalistes, M. Nkurunziza s’est exprimé sur la déclaration du gouvernement américain accusant le Burundi de constituer une menace aux intérêts américains. Il a  rassuré que le Burundi n’a pas l’intention d’agir de la sorte, arguant que la déclaration s’inspire de rapports  qui ne traduisent pas la réalité du terrain.

A la question des inondations qui ont endeuillé dernièrement la population de la plaine de l’Imbo, M. Nkurunziza a répondu que la population en amont devrait s’investir dans la mise en œuvre des mesures de protection de l’environnement, telles que le traçage des courbes de niveaux pour la rétention des eaux de ruissellement et le reboisement.

Dans le domaine du transport, M. Nkurunziza a fait savoir que le Burundi envisage d’emprunter la voie maritime dans le trafic arguant qu’elle est moins coûteuse par rapport à la voie terrestre qui est  utilisée jusqu’à présent.

Dans le secteur des médias il a refusé de s’immiscer dans les procès des journalistes du journal Iwacu, accusés d’être  impliqués dans une affaire d’attaque armée perpétrée au mois de novembre dernier, dans la province Cibitoke.

Au sujet de la tolérance zéro à la corruption initiée en 2005, il a répondu qu’elle produits des effets probants, arguant que des sommes d’argent colossales ont été retournées dans le denier public, que les auteurs des malversations économiques ont été traduits en justice et que près 4.000 dossiers sont en train d’être traités dans les cours et tribunaux.

Dans le secteur sportif, il s’est inscrit en faux contre ceux qui accusent abusivement l’entraîneur de l’équipe nationale” Intamba mu rugamba” d’être responsable des défaites subies par cette équipe depuis  la CAN 2019. Il a expliqué les défaites dépendent de beaucoup de paramètres, citant entre autres la technicité, la cohésion, et le dynamisme des joueurs ainsi que le sponsoring. “Dans une association, il y a toujours des hauts et des bas et l’entraîneur a fait ce qu’il a pu”, a-t-il martelé.

Parmi les questions de la population auxquelles le chef de l’Etat a répondu figure entre autres la doléance de 26 membres de l’hôpital Prince Régent Charles qui ont été licenciés abusivement par le directeur de l’hôpital  il y a quatre ans.

Il a recommandé aux instances chargées de lutte contre la corruption de se saisir du dossier et régler affaire en un mois.

Pour clôturer, il annoncé qu’une émission pareille sera organisée avant la fin de son mandat présidentielle fixée en 2020.

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