Le personnel de l’ONATEL appelé au changement de comportement pour atteindre les objectifs du gouvernement

          BUJUMBURA, 19 nov (ABP) – Sous le haut patronage du premier ministre de la République, M. Alain Guillaume Bunyoni (photo : à droite), le ministère de la Communication, des Technologies de l’information et des Médias a organisé jeudi 19 novembre 2020, dans les enceintes du ministère en charge des Finances, une réunion à l’endroit du personnel de l’Office national des télécommunications (ONATEL), en vue d’analyser ensemble le rapport sur la situation actuelle de cette entreprise étatique et de formuler des recommandations y relatives, a constaté l’ABP sur place.

          Le premier ministre Alain Guillaume Bunyoni a fait remarquer que cette réunion s’inscrit dans le cadre de faire une introspection générale, dès la création de l’entreprise ONATEL jusqu’à nos jours, pour voir si les objectifs visés sont atteints. Il a appelé le personnel de cette entreprise au changement de comportement en travaillant d’arrache-pied pour atteindre les objectifs du gouvernement responsable et laborieux.

          Le premier ministre Bunyoni a formulé sept recommandations qui doivent être mises en application dans les meilleurs délais, à l’endroit du personnel de l’ONATEL. Il s’agit entre autres, de la mise en place d’une commission qui va mener des enquêtes pour savoir les causes ultimes liées à la chute de l’ONATEL, soulignant que les complices seront sanctionnés conformément à la loi. Il s’agit également de sensibiliser le personnel à travailler avec assiduité conformément à la loi, afin de relever la situation financière de cette entreprise. 

Alain Guillaume Bunyoni (à droite) et Marie Chantal Nijimbere (à gauche)

          Le ministère de tutelle est appelé à la sensibilisation des organes dirigeants de l’ONATEL à l’élaboration du plan d’action dans chaque service, y compris les objectifs visés et les résultats à atteindre. La suppression immédiate de toutes les conventions inutiles avec d’autres entreprises, mener une étude sur les salaires et les primes du personnel pour que ces derniers soient basés sur les performances et rendus à qui de droit conformément à la loi. Verser un rendement suffisant dans le trésor public, et enfin, disséminer un rapport provisoire au cabinet de la primature après 30 jours.   

          Dans son mot d’ouverture, la ministre de la Communication, des Technologies de l’information et des médias, Mme Marie Chantal Nijimbere (photo : à gauche), est revenue sur l’historique de l’ONATEL qui date des années 1979. Elle a précisé que cette dernière a été créée sous le décret présidentiel N° 100/146 avec un capital d’amorçage de deux milliards de francs burundais de la part de l’Etat à lui seul. 

Même si l’ONATEL est une entreprise qui revêt d’un caractère commercial comme prévu par l’Etat, le constat est que le commerce a connu une chute considérable, a fait remarquer Mme Nijimbere. En l’occurrence, a-t-elle poursuivi, le chiffre d’affaires de cette entreprise est passé de 10.603.273.261 FBu en 2015 à 5.623.150.016 FBu en 2019, soit une chute d’à peu près 50%.

          Le rendement tend également à chuter, ce qui montre que cette entreprise travaille à la perte. Les chiffres montrent que la perte était de 3.341.774.264 FBu en 2015. En 2019, a-t-elle poursuivi, la perte était de 10.253.287.537 FBu. Elle a fait savoir que cette entreprise a continué à prendre des dettes même si le remboursement de ces dernières est impossible pour le moment, compte tenu de sa situation financière. 

          Elle a précisé que cette entreprise avait une dette de près de 117.754.014.854 FBu en 2019, d’où les chiffres tendent à augmenter à cause des amendes ou intérêts de retard, étant donné que cette entreprise n’est plus en mesure d’honorer les engagements à temps.

Elle a fait savoir que cette chute revient à l’entreprise par le fait qu’elle n’a pas pris le devant en changeant le système de travail quand le gouvernement accordait le droit aux personnes privées d’œuvrer dans le secteur des télécommunications et des technologies de l’information. Il s’agit également du nouveau statut du 26 décembre 2006 régissant le personnel de l’ONATEL qui a augmenté la masse salariale du personnel, de 90.472.436 FBu à 349.895.756 FBu, soit une augmentation de 240%. 

          Les compétences du personnel d’une telle entreprise commerciale ne sont pas aussi suffisantes pour travailler à la satisfaction du client, a poursuivi Mme Nijimbere, ajoutant qu’il y a aussi des employés qui ne travaillent pas convenablement, etc.           Pour pallier à cette situation, la ministre Nijimbere a fait savoir que l’ONATEL compte développer des projets phares tels que la redynamisation du réseau ONAMOB, des téléphones fixes ainsi que la diffusion de l’internet à travers les fibres optiques.         

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