BUJUMBURA, 8 août (ABP) – Le ministre de la Santé et de Lutte contre le Sida, Dr Thaddée Ndikumana (photo), a démenti mercredi 7 août 2019 au cours d’une conférence de presse, l’information diffusée par la Radio France Internationale (RFI), citant le Bureau de la coordination des affaires humanitaires, OCHA, qui a dernièrement lancé une alerte d’une épidémie de malaria, alors qu’ « il n’en est pas encore là ».

Selon lui,  « quand on a déclaré la malaria en 2017 comme épidémie, on avait compté en 6 mois 4.913.150 patients qui souffraient de la malaria avec environ 4500 décès. Alors que pour cette année, on compte depuis janvier à juin, 4.394.616 patients et 1400 décès enregistrés ». Le ministre Ndikumana affirme que les chiffres ont augmenté mais qu’ils n’ont pas du tout atteint le seuil de 2017.

En outre la montée de ces chiffres pour l’année 2019 est justifiée, selon le ministre de la santé, par le fait que depuis qu’on a constaté la flambée du paludisme dans les districts du nord, du centre et l’est, le gouvernement du Burundi a engagé une somme d’un milliard de dollars américain et engagé temporairement 360 prestataires de santé pour assister la population. Ces derniers assurent le rôle d’appuyer les centres de santé, et effectuent des descentes dans les communautés pour dépister et traiter gratuitement la malaria. Il indique ces mesures prises ont eu des résultats positifs étant donné que le taux de décès à sensiblement diminué de 50% par rapport à 2017.

Selon M. Ndikumana, à part ces mesures que le gouvernement a prises, d’autres approches ont été faites pour réduire graduellement le taux de décès chez les malades qui souffrent du paludisme à travers les pulvérisations intra-domiciliennes dans les districts ayant connus des flambées, sans oublier le traitement gratuit de première ligne (Amodiaquine-Artesunate).

Par ailleurs, avec l’appui de l’OMS, il y a eu le test d’efficacité de ce traitement de première ligne. Les chiffres préliminaires observés montrent déjà une diminution de l’efficacité, raison pour laquelle le ministère compte l’abandonner pour entamer le Coartem utilisé actuellement dans la sous-région.

Le ministre tranquillise la société burundaise que la situation n’est pas du tout alarmante et l’exhorte à dormir toujours sous les moustiquaires imprégnés d’insecticide à longue durée d’action (MIILDA).

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