BUJUMBURA, 7 nov (ABP) – Le premier vice-président de la République du Burundi, M. Gaston Sindimwo (photo : au milieu), a ouvert, mardi le 6 novembre 2018 à Bujumbura, un atelier consultatif sur l’élaboration d’un plan d’activités visant à prévenir et à supprimer la traite des personnes au Burundi. Il a indiqué à cette occasion que la traite des êtres humains est un crime qui concerne tout le monde, en raison des multiples problèmes qu’il pose. Pour lutter efficacement contre les réseaux des trafiquants, a-t-il ajouté, il convient de travailler en synergie avec les partenaires techniques et financiers impliqués dans la lutte contre la traite des personnes. Il a en outre rappelé aux responsables des corps de police et aux procureurs généraux qu’ils ont la possibilité, en tant qu’acteurs de la justice pénale, de mener la poursuite des trafiquants, et qu’il faut que chacun fasse preuve de pragmatisme et de pugnacité dans ce travail, et évidemment dans le respect de la loi.

Selon M. Sindimwo, cette forme de criminalité ignore les frontières. La justice pénale doit donc suivre un mouvement en miroir et la réponse coordonnée, bien conçue, doit, elle aussi, dépasser ou franchir les frontières. Selon toujours lui, le gouvernement du Burundi est aux côtés de tous les partenaires, tant publics que privés, qui s’efforcent de lutter contre ce crime, notamment l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui à travers ses appuis multiformes ne ménage aucun effort pour appuyer le gouvernement du Burundi dans ce domaine.

Le premier vice-président de la République n’a pas manqué de signaler que le respect de la dignité des victimes de la traite ainsi que la protection de leurs droits fondamentaux, quel que soit leur statut, demeureront une priorité en permanence du gouvernement du Burundi. Ce dernier, a-t-il poursuivi, est conscient du degré élevé d’interdépendances entre les nations lorsqu’il s’agit de faire face aux défis communs ayant des répercussions sur la vie des populations vulnérables.

« La traite des êtres humains est un fléau qui touche chaque pays dans le monde. Les femmes, les enfants et les hommes victimes de la traite subissent des formes d’exploitation qui portent atteintes à leur dignité et à leur droit fondamentaux », a, pour sa part, fait remarquer Mme A. J. Morgen (photo: à gauche), chef de mission de l’OIM au Burundi. Elle a en outre précisé que ces victimes endurent des violences et des traumatismes irréversibles. L’OIM, a-t-elle affirmé, œuvre étroitement avec tous les partenaires pour que les migrations s’effectuent dans l’ordre et le respect de la dignité humaine. C’est ainsi qu’elle a saisi cette occasion pour indiquer que l’OIM couvre plusieurs aspects de la migration, notamment la réinstallation des réfugiés, la matrice de suivi des déplacements, les besoins d’assistance en abris et la santé.

Mme Morgen a jugé important cet atelier, car il réunit divers acteurs pour élaborer une réponse coordonnée à la traite des humains au Burundi. La prévention de la traite, a-t-elle conclu, la poursuite des criminels et l’assistance aux victimes sont des éléments essentiels de l’éradication de la traite.

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