BUJUMBURA, 2 mai (ABP) – Le gouvernement du Burundi a sorti lundi le 30 avril 2018 un communiqué à travers lequel il indique qu’en date du 28 avril 2018, le journaliste François Masser du service Afrique de la British Broadcasting Corporation (BBC) a tendu le micro à une personne qui, pour se couvrir, se fait passer pour un défenseur burundais des droits de l’homme, et qui a fait des déclarations incendiaires appelant les Burundais à la haine et à la subversion.

Selon ce communiqué signé par le secrétaire général et porte-parole du gouvernement, M. Philippe Nzobonariba (photo), cette personne est recherchée par un mandat d’arrêt international émis par la justice burundaise pour participation à des violences meurtrières qui ont précédé le putsch manqué du 13 mai 2015.

D’après le même communiqué, le gouvernement signale qu’en l’espace d’un mois seulement, les journalistes de la BBC s’illustrent par un manque d’éthique et de déontologie journalistiques en se rangeant aux cotés des opinions tant nationales qu’internationales qui n’ont d’autre objectif que de perturber la paix et la sécurité au Burundi.

Le 12 mars 2018, indique le communiqué, une journaliste burundaise, Mme Judith Basutama, correspondante de cette radio, a été interpellée pour le même manquement. Et les 15 et 28 avril 2018, c’était respectivement le tour de Firmin Henry Badega et François Masser, tous les deux journalistes à ladite radio, de s’adonner au même dérapage, et tout cela malgré les appels à l’ordre et mises en garde du Conseil national de la Communication (CNC) à l’endroit de la BBC, déclare le même communiqué.

Le gouvernement rappelle à l’opinion nationale et internationale le rôle néfaste qu’ont joué les médias de la haine dans la sous-région, en commençant par le Rwanda. Le Burundi a failli de très peu tomber dans la même situation en 2015, n’eut-été la sagesse des Burundais et le professionnalisme de ses institutions dans la gestion de la crise, souligne le communiqué.

D’après ledit communiqué, le gouvernement du Burundi ne peut pas cacher sa déception face à un médium de grande notoriété comme la BBC qui devrait être sans ignorer les avancées significatives du Burundi, à la suite de l’insurrection de mai 2015, plutôt que de se rendre coupable d’un manque de professionnalisme en défendant les criminels poursuivis par la justice burundaise au détriment des institutions républicaines.

Face à une telle démarche susceptible de saper les efforts remarquables du gouvernement à consolider la paix et la sécurité et à promouvoir un bien-être socioéconomique pour toutes les filles et fils du pays, ce communiqué fait savoir que le gouvernement du Burundi demande au CNC de prendre ses responsabilités vis-à-vis de la BBC et de tout autre média qui prendra une attitude similaire, et ce dans le strict respect de la loi.

Le même communiqué indique que le gouvernement du Burundi voudrait rassurer les médias tant nationaux qu’étrangers que le respect de la liberté d’expression reste parmi ses priorités. Toutefois, poursuit-il, il met en garde tous les médias de la haine que des mesures seront prises pour assurer la quiétude au peuple burundais et aux étrangers vivant sur le sol burundais. Le gouvernement du Burundi tranquillise la population et l’invite à maintenir la sérénité qui l’a toujours caractérisé et à répondre massivement aux activités de la campagne pour le référendum constitutionnel du 17 mai 2018.

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