GITEGA, 31 juil (ABP) – Le Centre national d’appareillage et de rééducation (CNAR), qui traite des personnes handicapées physiques depuis plusieurs années et produit des appareils orthopédiques, est d’un intérêt social indéniable dans la mesure où il traite des groupes vulnérables ou à risque de vulnérabilité, a indiqué son directeur, M. Omer Hayimana, lors d’une interview avec la presse.

Le CNAR a été créé en 1986, avec pour principales missions d’assurer la réadaptation fonctionnelle des personnes handicapées physiques en leur offrant des services de consultation, de chirurgie orthopédique, de rééducation et d’appareillage. Il dispose des services performants tels que  l’atelier orthopédique (photo), le service de kinésithérapie, la radiologie, la salle d’opération et des salles d’hébergement des patients.

Ce centre est doté d’infrastructures et équipements adaptés ainsi qu’un personnel compétent mais se heurte à   l’insuffisance de techniciens et au manque d’un médecin chirurgien, a signalé le directeur du CNAR.

L’atelier orthopédique, qui fabrique des prothèses et des orthèses adaptées aux divers types d’handicap, fait face actuellement à la rupture des matières premières servant à la fabrication des appareils orthopédiques. Ces matières premières sont pour la plupart commandées à l’étranger et accusent quelquefois un retard pour arriver suite aux procédures des commandes qui peuvent poser des problèmes, a signifié le directeur du CNAR. Aussi, la fabrication des appareils orthopédiques consomme beaucoup de courant électrique et cause un grand montant des dettes à la REGIDESO, a précisé M. Hayimana.

Les prothèses sont parfois chères, avec un coût variant entre 200.000 et 1.900.000 FBu. Elles sont ainsi inaccessibles aux gens à faibles revenus qui souhaitent un appui du gouvernement ou des bienfaiteurs pour pouvoir s’en procurer, a signalé mardi le 30 juillet 2019 la directrice-adjointe du CNAR, Mme Elisabeth Uwimana, lors d’une interview avec  l’ABP.

Le service de kinésithérapie traite une moyenne de 35 patients par jour, a précisé Mme Uwimana. La salle d’hébergement compte à ce jour 51 patients qui sont pris en charge par le CNAR pour l’hébergement et l’alimentation moyennant une participation des malades de 2000 FBu par jour, a-t-elle ajouté. On traite aussi des enfants qui ont des pieds bots, et ceux qui sont traités avant cinq ans guérissent entièrement ou jouissent d’une réduction de leur degré de vulnérabilité. Le défi soulevé est que ce service fait face à l’insuffisance des techniciens pouvant répondre à une demande élevée de malades.

Le CNAR dispose aussi d’une radiologie performante qui reçoit une moyenne de 80 à 100 patients par semaine, a précisé le chef de service, M. Valentin Malanda. Le CNAR a également un bloc opératoire mais manque un médecin chirurgien, qui est pourtant nécessaire pour la chirurgie orthopédique. Les malades nécessitant des soins prolongés sont hébergés au CNAR.

C’est dans le cadre de la solidarité aux patients de ce centre qu’une délégation constituée par le secrétaire exécutif permanent de la Commission nationale de protection sociale et des hauts cadres du ministère des Droits de la personne humaine, des Affaires sociales et du Genre a visité les services  du CNAR et lui a remis des aides en riz sec.

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