RUMONGE, 1er mai (ABP) – La Fête du travail et des travailleurs a été célébrée au niveau national au  Stade “IVYIZIGIRO” de Rumonge, des cérémonies qui ont été rehaussées par la présence du chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza (photo : au micro).

Un long défilé a débuté ces cérémonies, une exhibition qui a été ouverte par des représentants des syndicats des travailleurs au Burundi. Ensuite ont suivi les travailleurs de la fonction publique, ceux du secteur privé, ceux qui font différents métiers à Rumonge, sans oublier les élèves des écoles du chef-lieu de la province.

Le représentant de la Confédération des syndicats du Burundi (COSYBU), M. Tharcisse Gahungu a soulevé une série de problèmes que rencontrent les travailleurs. Il a fait savoir que malgré l’existence de droits pour la liberté syndicale, certains employeurs menacent et vont même jusqu’à faire emprisonner les représentants syndicaux pour leur faire peur. Il a fustigé le comportement de certains membres du corps de police et de l’administration qui trempent dans ces intimidations. Au moment où les 4 ans de gel des annales et autres primes pour les fonctionnaires de l’Etat touchent à leur fin, Tharcisse Gahungu a demandé que ces avantages  soient repris aussitôt et a interpellé les différents ministères à y veiller.

Tharcisse Gahungu

Il a par ailleurs soulevé la problématique de l’emploi au Burundi, où le travail est donné sans tenir compte du mérite mais en passant par la corruption. Il a demandé qu’il y ait la transparence dans le recrutement. Le représentant de la COSYBU, a  demandé que soit tenu en compte le secteur informel dans la révision de la loi sur les pensions.

Gahungu a tiré la sonnette d’alarme sur une possible faillite de l’INSS (Institut National de Sécurité Sociale) si rien n’est fait. Selon lui, une étude menée a révélé que d’ici 2023, l’INSS va tomber en faillite car, l’argent dépensé dépasse l’argent qui entre dans ses caisses. Pour cela, il a demandé que l’Etat paie à l’INSS l’argent qu’il lui doit. Il a aussi demandé que soit revu les plafonds de pensions en considérant les rémunérations de chacun.

Il a aussi soulevé le manque de médicaments au sein de la Mutuelle de la Fonction Publique, ce qui est difficile pour les adhérents à trouver des médicaments et doivent payer des suppléments, même pour se faire soigner dans les hôpitaux publics.

Gahungu a demandé que le gouvernement puisse donner le feu vert à la Mutuelle d’acheter des médicaments à l’étranger.

En réponse à ces inquiétudes, le président de la République a fait savoir qu’il tient à cœur les préoccupations des syndicats des travailleurs et ceux du patronat. Il a fait remarquer que certaines des questions ont trouvé des réponses suite  aux séances de concertations indiquant que les autres questions trouveront des solutions, l’essentiel étant de garder ouvert les portes du dialogue.

Le  thème retenu en cette année étant :”Burundi bwacu, Burundi buhire, tugutuye amaboko, tugutuye umutima n’ubuhizi.”, le Président de la République a pris le temps de l’expliquer. Il a appelé tous les Burundais à méditer sur le thème, rappelant qu’aucun étranger ne pourrait pas se targuer de l’aimer plus que nous-mêmes.

Après son allocution, il a discerné des certificats d’honneur et donner une enveloppe d’argent à 15 personnes, institutions ou  groupes de personnes qui se sont distingués dans le travail au cours de l’an 2018.

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