Le chef de l’Etat appelle les opérateurs économiques à œuvrer en synergie pour accroitre l’économie nationale

GITEGA, 18 juil (ABP) – Le président de la République du Burundi, M. Evariste Ndayishimiye (photo : 1er plan, 5ème à partir de la droite),  a réuni vendredi à l’hôtel Tropitel de la capitale politique de Gitega (nord), les opérateurs économiques du pays pour échanger sur les stratégies adéquates d’accroitre l’économie et de créer des emplois pour les jeunes. Il a d’amblée expliqué que cette réunion se tient dans le cadre d’une série des rencontres qu’il organise à l’intention des responsables des secteurs clés de la vie nationale, en vue d’analyser ensemble les mécanismes appropriés pour promouvoir ces secteurs.

Le chef de l’Etat s’est réjoui d’un climat de paix qui règne en cette période postélectorale qui est favorable aux opérations économiques. Il a toutefois déploré la mort inopiné du président Pierre Nkurunziza qui avait posé des bases consistantes au renforcement de la culture démocratique et au développement du pays. Il  a ensuite invité  les participants à cette réunion à observer une minute de silence en mémoire de cet illustre disparu.

Le président Ndayishimiye a ensuite indiqué que l’objectif de cette réunion est d’échanger sur les stratégies adéquates à adopter pour accroitre l’économie nationale. C’est pourquoi il a invité les différents acteurs de production, en l’occurrence les instances de l’Etat, les populations et les opérateurs économiques à travailler en synergie d’actions pour augmenter la production. Le résultat  visé est d’assurer le bien-être de toute la population en faveur d’un développement durable. Pour y parvenir, les différents acteurs de développement doivent améliorer leurs performances et travailler collégialement.

Evariste Ndayishimiye entouré de quelques hautes personnalités et des opérateurs économiques

Le chef de l’Etat a ensuite indiqué que la vision du gouvernement est de quitter la société de consommation pour passer à la société de la production. Les agriculteurs devraient augmenter la production en vue de l’autosuffisance alimentaire et d’avoir des excédents à écouler au marché. C’est dans ce cadre même que le gouvernement encourage la promotion des coopératives des agriculteurs et des autres producteurs. Les productions des coopératives produisent des matières premières indispensables pour augmenter les devises qui entrent dans le pays et pour la prospérité du secteur du commerce. Il a ainsi convié les opérateurs économiques qui vendent des produits identiques, tels que le thé, l’eau minérale, les fruits, les légumes à travailler en synergie, dans la recherche du marché d’écoulement de leurs produits et des moyens de transport pour les écouler en temps opportun. Il n’a pas manqué de déplorer des comportements de certains commerçants spéculateurs qui profitent de la période de bonne récolte de certaines régions pour acheter les denrées alimentaires aux prix très bas en faisant fi aux efforts fournis par les agriculteurs. Pourtant, en faisant une bonne prospection des marchés, les commerçants peuvent écouler ces produits agricoles dans d’autres régions qui n’en produisent pas et peuvent même les exporter à l’extérieur du pays.

Le chef de l’Etat a ensuite appelé les opérateurs économiques à exercer leurs professions en veillant à la bonne gestion des ressources naturelles. Il a cité l’exploitation des minerais qui constituent un patrimoine indispensable pour les générations actuelles et futures. Il a ainsi invité les différents acteurs à œuvrer dans le respect de la loi. Il a aussi interpellé les opérateurs économiques à valoriser les produits locaux en cherchant les marchés d’écoulement.

            Le président Ndayishimiye a appelé les opérateurs économiques à travailler en synergie d’actions avec les différents intervenants dans l’augmentation de la production, notamment les structures étatiques qui sont des autorités de régulation et les agriculteurs. Ce qui permettra d’augmenter les devises qui entrent dans le pays, d’étendre les domaines d’interventions et de multiplier des emplois. Ainsi, le Burundi pourra surmonter le défi de chômage qui hante nombre des jeunes diplômés du pays. Il a aussi invité les opérateurs économiques à collaborer avec les instances étatiques, en l’occurrence les ministères en charge du Commerce, de la Jeunesse et des Finances pour adopter ensemble des mécanismes adéquats de réduction du taux élevé de chômage. Les instances de l’Etat pourront quant à elles poursuivre l’encadrement des agriculteurs et le contrôle des actions des opérateurs économiques en faveur de l’accroissement économique, tandis que le ministère en charge du Commerce et la Chambre fédérale du Commerce et de l’Industrie pourront adopter un plan stratégique d’accroissement de la production.

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