BUJUMBURA, 7 mars (ABP) – Le ministre burundais en charge du genre, M. Martin Nivyabandi (photo), a déclaré jeudi que le Burundi va continuer à faire de la femme le pilier de la paix et du développement en s’appuyant sur les femmes leaders qu’il a appelées à servir de modèle.

Dans une déclaration faite à la veille de la commémoration solennelle de la JIF (Journée internationale de la femme), M. Nivyabandi a invité les femmes leaders à jouer le rôle d’entrainement et à expliquer aux autres femmes comment elles ont surmonté les difficultés qu’elles ont rencontrées afin que la société burundaise puisse changer. « Les jeunes filles ont besoin de savoir ces expériences », a-t-il dit.

Au Burundi, tout le mois de mars a été dédié à la femme et la célébration solennelle de la JIF est prévue ce vendredi 8 mars au stade « Ku Ngoma » au chef-lieu de la province de Gitega sous le thème « la femme au centre des programmes innovant de protection sociale ».

D’après le ministre Nivyabandi, ce thème interpelle tous les acteurs, surtout ceux œuvrant pour la protection sociale d’initier des programmes innovants et de les centrer sur les femmes en vue de renforcer leur rôle de pilier de paix et de développement des familles et du pays.

Il a souligné que cette journée arrive au moment où plusieurs avancées sont enregistrées dans le domaine de la protection sociale.

Il s’agit notamment de la mise en place de la commission nationale de protection sociale, de son secrétariat permanent, du fonds d’appui à la protection sociale, de la politique de protection sociale et la mise en œuvre du programme « Merankabandi » qui fait des transferts monétaires aux familles vulnérables.

Parmi les activités prévues pendant ce mois dédié à la femme, figurent entre autre des émissions et ateliers d’information et d’échanges sur le renforcement du système de protection sociale ainsi que la participation du Burundi à la 63ème session de la Commission de la condition de la femme à New York du 11 au 22mars.

Le ministre Nivyabandi a indiqué qu’il va présenter les progrès réalisés par les femmes burundaises pendant cette session de  New York organisée régulièrement par la commission chargée du statut de la femme pour évaluer le pas franchi.

D’après lui, le dynamisme du mouvement associatif féminin au Burundi est un cas à partager. Les femmes commencent à prendre leurs destins en mains par des projets et programmes d’auto développement.  Il a cité entre autre le programme « Nawe Nuze » qui est un succès. Des lois ont été prises par les institutions burundaises dont la loi sur la lutte contre les violences basées sur le genre. La répression des crimes y relatives est un cas d’école.

«Tous les pays nous demandent comment nous sommes parvenus à mettre en place cette loi.  Les unions libres ont été régularisées à 95% grâce à cette loi »,  a noté M. Nivyabandi.

Le ministre Nivyabandi appelle en outre à être imaginatif et à ne pas être dopé par la croyance à l’argent qui vient de l’extérieur, surtout avec l’amenuisement de la solidarité internationale  consécutive à la montée de l’extrême droite en Europe.  Pour M. Nivyabandi, cela a appris aux burundais à compter sur leurs propres forces. Malgré les défis liés aux moyens, les entreprises créées par les femmes sont très dynamiques.

Le ministre a souligné qu’on peut transformer la vie avec peu de moyens. Il a cité l’exemple d’une femme rurale qui a commencé le commerce des avocats avec une somme de 9.000 FBu et qui a commandé ces jours ci une voiture de marque Probox. Un montant de 10.000 FBu (coût de deux bouteilles de heineken) peut être un capital pour une femme rurale. Au quartier Kinama (à la périphérie de la ville de Bujumbura), des femmes  parviennent à faire vivre leurs familles avec un montant de 20.000 FBu, a noté M. Nivyabandi.

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