BUJUMBURA, 7 mai (ABP) – L’Artemisia est une plante qui prévient et guérit le paludisme, a déclaré vendredi dernier à l’Université du Burundi, M. Albert Mbonerane (photo), président de l’Action de lutte contre la Malaria (ALUMA-Burundi), à l’occasion d’un atelier-conférence animé sur le thème « Les effets thérapeutiques et prophylactiques des plantes de la famille des Artemesia ». Le but de cet atelier était de découvrir les effets thérapeutiques de l’Arthemisia qui existe en plusieurs espèces dont les plus connues sont entre autres Artemisia anua et afra.

En effet, l’Armoise annuelle (Artemisia annua) et l’Armoise africaine (Artemisia afra) constituent une thérapie naturelle et efficace pour le traitement et la prévention du paludisme, a indiqué M. Mbonerane, ajoutant que de nombreuses études faites à travers le monde entier ont révélé que l’Artemisia est une plante naturelle très efficace pour guérir la malaria. Il a fait savoir que la première expérience a été faite en Chine où est originaire l’Artemisia utilisé il y a plus de 2000 ans. Cette plante y a produit de meilleurs résultats, à tel point qu’il n’y a plus de la malaria dans ce pays, a-t-il ajouté. Selon toujours M. Mbonerane, l’Artemisia présente deux effets, à savoir thérapeutiques et prophylactiques pour signifier que cette plante peut, à la fois, prévenir et guérir le paludisme.

Par ailleurs, il déplore que les autorités en charge du ministère burundais de la santé trainent à autoriser l’exploitation de cette plante, prétextant, que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’est pas du tout d’accord, quant à l’utilisation de cette plante. Cependant, M. Mbonarane a fait remarquer qu’il y a, à ce stade, une petite contradiction en ce sens qu’en 2014, l’OMS a, elle-même, sorti une stratégie visant la promotion de la médecine traditionnelle en Afrique, ce qui fait qu’aujourd’hui, cette organisation est en train de décourager les recherches en la matière.

« Le combat contre le paludisme est une tâche immense, un fléau contre lequel les moyens de lutte classiques sont restés décevants. Mais l’utilisation d’une plante à des fins médicinales ne peut se faire que sur des bases scientifiques et médicales les plus solides » a, pour sa part déclaré, M. Pierre Lutgen, secrétaire d’une ONG luxembourgeoise, qui se consacre à mieux faire connaître l’Artemisia annua comme remède contre le paludisme. Les premières plantations ont été lancées au Cameroun et au Pérou en 2007, a-t-il dit.

Depuis lors, de nombreux essais cliniques à petite et à grande échelle dans une dizaine de pays ont confirmé l’extraordinaire efficacité des plantes de cette famille contre le paludisme, non seulement en thérapie mais également en prophylaxie et blocage de la transmission.

Au Burundi, le ministère en charge de la santé publique ne cesse de confirmer que la malaria est la première cause de mortalité et que les premières victimes sont les enfants de moins de cinq ans ainsi que les femmes enceintes.

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