Lancement officiel d’un projet qui vise l’éradication de la pêche illégale, non réglementée et non déclarée

BUJUMBURA, 4 déc (ABP) – Un nouveau projet de gestion de la pêche dans le lac Tanganyika Lake Tanganyika Fisheries Management (LATAFIMA), a été lancé officiellement, le jeudi 3 décembre, à Bujumbura par le secrétaire permanent du ministère en charge de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage en présence de l’ambassadeur de l’union européenne au Burundi, du représentant de la FAO au Burundi et du directeur exécutif de l’autorité du lac Tanganyika (ALT).

Financé à hauteur de 2 millions d’euros par l’union européenne pour une période de trois ans, le projet LATAFIMA est exécuté dans les quatre pays riverains du lac Tanganyika à savoir le Burundi, la Tanzanie, la Zambie et la république démocratique du Congo (RDC).

Il contribuera à la gestion et au développement durable de la pêche, à la conservation de la biodiversité aquatique et à l’éradication de la pêche illégale, non contrôlée et non déclarée indique un communiqué de presse conjoint de l’ALT, de l’UE et de la FAO.

Signature de protocole de pêche dans le lac Tanganyika

Procédant au lancement officiel dudit projet, le secrétaire permanent du ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Emmanuel Ndorimana (photo : assis à droite) a signifié que le lac Tanganyika et son bassin présente d’immenses opportunités socio-économiques pour des millions de personnes dans les quatre pays qui le partagent.

Il constitue un patrimoine commun pour ces quatre pays riverains qui ont signé depuis 2003 la convention sur la gestion durable à travers laquelle l’ALT a été instituée afin de permettre aux pays membres de travailler en synergie pour la conservation de la biodiversité, la protection de l’environnement et la gestion durable des ressources naturelles de ce lac et de son bassin.

Cependant, le lac et son bassin sont confrontés, selon Ndorimana à plusieurs défis notamment la pollution, la déforestation, la dégradation des terres, la surpêche, les effets néfastes du changement climatique et la sédimentation qui sont autant de menaces qui pèsent sur différentes espèces vivant dans le lac et près du lac. 

Le directeur exécutif de l’ALT, M. Sylvain Tusanga Mukanda a pour sa part déclaré que le projet LATAFIMA vise à promouvoir la pêche responsable dans le lac Tanganyika pour une exploitation durable des ressources halieutiques au bénéfice des générations présentes et futures.

De son côté, l’ambassadeur de l’UE au Burundi, M. Claude Bochu (photo : assis au milieu) a indiqué que la protection des ressources halieutiques est une priorité de l’UE aussi bien en Europe que dans ses actions extérieures dans le monde.

L’UE s’engage pour la protection des écosystèmes lacustres et marins qui sont affectés par une utilisation effrénée et un manque de planification.

L’UE considère au contraire que les ressources halieutiques sont des biens publics communs à l’humanité a-t-il dit. 

Pour sa part, le représentant de la FAO au Burundi, M. Isaias Angue Obama a fait savoir que l’accès libre au lac, le système de pêche peu restrictif, l’utilisation des engins et des pratiques de pêche illicites sont autant de facteurs qui sont à l’origine de la baisse de la productivité du lac Tanganyika. La mise en œuvre de ce projet permettra de contribuer d’une part à l’atteinte de l’objectif stratégique numéro deux de la FAO à savoir rendre l’agriculture, la foresterie et la pêche plus productives et plus durables.  

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