BUJUMBURA, 30 avr (ABP) – Le ministre de la Communication et des Médias, M. Frédéric Nahimana (photo : 1er plan, 2ème à partir de la gauche), a lancé officiellement lundi le 29 avril 2019, au Centre jeunes Kamenge, un projet nommé “TUYAGE” de l’ONG Search for common ground in Burundi, avec l’appui de l’USAID.

Le ministre en charge des Médias a, à cette occasion, rappelé que le projet est de trois ans (2018-2021) et qu’il couvrira sept provinces du pays, dont Bujumbura mairie, Bujumbura, Bubanza, Kayanza, Cibitoke, Makamba et Kirundo. Il a aussi signalé que le projet vient à point nommé, dans le sens où il y a actuellement un constat que les médias burundais traitent beaucoup plus des informations en rapport avec la politique, la sécurité et d’autres domaines, mais pas beaucoup en économie, surtout en milieu rural. Les mêmes médias, a-t-il souligné, recueillent beaucoup d’informations en milieu urbain qu’en milieu rural.

Ainsi, a poursuivi le ministre Nahimana, le projet “TUYAGE” vient comme une réponse pour accroître l’accès à l’information et au discours économique au Burundi et promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes en vue d’asseoir une réconciliation basée sur les intérêts communs. Pour lui, le traitement des questions en rapport avec l’économie sera un atout, raison pour laquelle il a invité les médias à profiter de cette occasion pour se lancer dans le traitement des informations en rapport avec l’économie.

Vue partielle des participants

De son côté, la directrice chargée de la région des Grands lacs à l’ONG Search for common ground, Mme Rebecca Besant (photo : 1er plan, 1ère à partir de la gauche), a précisé que l’objectif de ce projet est de générer un environnement d’information et une culture de discussion autour des préoccupations qui affectent les Burundais dans leur vie de tous les jours, en se focalisant sur les préoccupations et les opportunités économiques partagées par tous. Mme Rebbeca n’a pas manqué de souligner que l’accès à l’information et au discours économique peut atteindre deux objectifs spécifiques, à savoir l’élargissement d’un cadre des journalistes professionnels capables de produire une information de qualité, non politisée et respectant les principes d’éthiques à travers le Burundi, depuis les communautés les plus rurales jusqu’aux centres urbains, ainsi que la concentration sur les problématiques économiques, de manière à ce que les journalistes puissent impliquer les jeunes à susciter leurs intérêts sur des préoccupations économiques liées à leur vie de tous les jours.

Mme Besant a aussi précisé que c’est une occasion de promouvoir la mise en réseau des jeunes avec des acteurs économiques performants parmi toutes les franges de la société, ajoutant que plusieurs activités seront mises en œuvre sur le plan médiatique mais aussi au niveau communautaire. Elle a cité certaines activités déjà exécutées, dont les sessions de formation des journalistes en couverture des questions économiques, l’analyse des besoins des médias en appui technique et matériel ainsi que l’étude de base qui révèle l’état initial du discours économique dans les médias. D’autres activités comme les programmes radios seront exécutées en partenariat avec une vingtaine de médias, tant de la presse audiovisuelle que de la presse écrite, a-t-elle promis.

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