BUJUMBURA, 10 juil (ABP) – Le premier vice-président de la République du Burundi, M. Gaston Sindimwo (photo : au milieu), a procédé ce mercredi 10 juillet 2019 à Bujumbura, au lancement officiel du projet de lutte contre la traite des personnes au Burundi 2019-2022 au cours d’une activité organisée par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Burundi. Il a affirmé à cette occasion que ce projet arrive au point nommé, car une commission ad hoc composée d’experts mandatés par les ministères, venait juste de terminer la rédaction du document du plan d’activités intégrées de lutte contre la traite des personnes au Burundi durant la période 2019-2022.

Selon M. Sindimwo, ce  plan se décline en quatre axes majeurs qui sont la prévention du phénomène de la traite des personnes, la protection et la prise en charge des victimes de la traite des personnes, la répression et la poursuite judiciaire des actes de traite des personnes et enfin la promotion de la coordination et de la coopération en matière de lutte contre la traite des personnes. Le premier vice-président a ajouté que la mise en œuvre de ce plan devra être soutenue par l’élaboration et l’exécution d’un plan de communication, d’un plan de mobilisation des ressources et d’un plan de suivi et d’évaluation pour chaque ministère concerné par la question de lutte contre la traite des êtres humains.

Sindimwo a profité de cette opportunité pour inviter les représentants des ministères concernés par la lutte contre la traite des personnes et les acteurs de la société civile à s’approprier ce document, chacun en ce qui le concerne, pour que cette stratégie qui couvre la prévention, la protection, la répression et la coopération montre la détermination du gouvernement à prévenir et à combattre la traite des êtres humains à des fins d’exploitation, de quelque nature que ce soit, et à protéger, soutenir et réhabiliter les victimes de ce fléau.

Sindimwo a aussi précisé que l’action commune de tous les intervenants au niveau national, telle que mentionnée dans ce plan, vise à améliorer constamment leur perception collective  des phénomènes liés à la traite des êtres humains et à conjuguer leurs efforts pour maximiser l’efficacité. Il a interpellé les participants à veiller au respect du droit national et international afin que les victimes de la traite des êtres humains puissent être rapidement identifiées et dirigées vers les services compétents.

Quant à Mme AJ Morgen, la chef de mission de l’OIM au Burundi, elle a dit que la traite des personnes est un crime grave qui touche chaque pays dans le monde. Les femmes, les enfants et les hommes victimes de la traite subissent des formes d’exploitation qui portent atteinte à leur dignité et à leurs droits fondamentaux. Ils endurent des violences et des traumatismes irréversibles, poursuit-elle. C’est la raison pour laquelle l’OIM a fait la lutte contre la traite des personnes une priorité en partenariat avec le gouvernement du Burundi depuis 2017. Ce projet, a-t-elle poursuivi, est établi sur une durée de trois ans et permettra non seulement de lutter contre la traite et divers crimes transfrontaliers, tels que le trafic illicite de migrants, mais aussi d’améliorer la sécurité humaine des communautés touchées par la traite des personnes et de fournir un soutien approprié aux victimes de la traite dans l’objectif d’appuyer le gouvernement du Burundi pour identifier un nombre accru de victimes de la traite afin de leur apporter une assistance appropriée.

Ce projet de lutte contre la traite des êtres humains au Burundi 2019-2022 sera réalisé grâce au soutien du Royaume des Pays Bas, précise-t-on.

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