Lancement et consultation pour l’élaboration de la stratégie nationale de mise en œuvre de la ZLECAf au Burundi

BUJUMBURA, 18 nov (ABP) – Le ministère du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme a, en collaboration avec la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, organisé mardi le 17 novembre 2020, à Bujumbura, un atelier de lancement et de consultation pour l’élaboration de la stratégie nationale de mise en œuvre de l’Accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) au Burundi, a constaté l’ABP sur place.

De gauche à droite: Prudence Ndayishimiye, Samson Ndayizeye et Chrysologue Mutwa

Dans son mot d’ouverture, le secrétaire permanent au sein du ministère en charge du Commerce, M. Samson Ndayizeye (photo : au milieu), qui a représenté la ministre dans cet atelier, a fait remarquer que l’initiative de création d’une zone de libre échange en Afrique date des années 1960. Il a signalé que le lancement de la signature de l’accord de la ZLECAf a eu lieu le 21 mars 2018 à Kigali, en République du Rwanda.

          Parmi les 55 Etats membres de l’Union africaine (UA), 54 ont déjà signé l’accord de la ZLECAf, 32 Etats l’ont déjà ratifié, mais seulement 28 Etats ont jusque-là déposé leurs instruments de ratification à la Commission de l’UA, a fait remarquer M. Ndayizeye. Il a ajouté que l’accord est en vigueur dans ces 32 pays, ce qui signifie que les droits, dispositions et obligations y relatifs sont désormais applicables dans ces pays. Néanmoins, a-t-il poursuivi, suite à la pandémie de COVID-19, les choses n’ont pas marché comme prévu.

Vue partielle des participants  

          Selon le secrétaire permanent au ministère en charge du Commerce, les Etats membres de l’UA ont opté pour une ZLECAf pour des raisons multiples, à savoir tirer partie du poids économique de l’Afrique, stimuler l’industrialisation de l’Afrique et aider l’Afrique à nourrir les Africains. Il s’agit également de tirer profit de la croissance des marchés africains, diversifier les échanges commerciaux de l’Afrique, créer des emplois pour la jeunesse africaine, et garantir une cohésion de la politique commerciale de l’Afrique.    

          Pour sa part, le directeur général du Commerce, M. Chrysologue Mutwa (photo : à droite), a indiqué que cet atelier a été organisé en collaboration avec la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique qui a envoyé trois experts, dont le leader d’équipe, qui est un consultant international, et les consultants nationaux qui vont recueillir les desiderata et aussi orienter le ministère ainsi que les parties prenantes pour la meilleure formulation de ces stratégies.

          Le Burundi a déjà signé l’accord portant création de la zone de libre-échange continentale africaine, mais il reste à déposer l’instrument de ratification, a-t-il souligné.

« En tant que ministère sectoriel, nous devons nous préparer bien avant pour que nous puissions être en mesure de démarrer les activités sans perdre du temps, au cas où le pays ratifierait cet accord », a signifié M. Mutwa. Dans le cadre de cette stratégie, le ministère va essayer de faire tout son possible pour améliorer la balance commerciale du Burundi, qui est déficitaire, car les importations sont de loin supérieures aux exportations, selon toujours le directeur général du Commerce.

          A la question de savoir si le Burundi sera en mesure de mener une compétition avec les autres pays de l’Afrique, étant donné que la balance commerciale de ce dernier est déficitaire, M. Mutwaa répondu que le ministère prévoit aller de l’avant. “Ces experts de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique vont aider le ministère à bien élaborer cette stratégie, conformément aux exigences de la ZLECAf”, a-t-il signalé.

          Le consultant international en la matière, M. Prudence Ndayishimiye (photo : à gauche), a fait savoir qu’on va organiser des ateliers provinciaux et régionaux pour étudier et identifier, de manière participative avec les populations et surtout le secteur privé, les opportunités des chaînes à haute valeur ajoutée que l’on pourra exporter sur les marchés africains, ce qui permettra de pouvoir inverser la tendance de la balance commerciale déficitaire pour qu’elle soit excédentaire.

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