BUJUMBURA, 23 avr (ABP) – Le représentant légal adjoint de l’association “Action for justice and equity in Burundi (AJEBU)-Genderingingo, Me Salvator Minani (photo), a animé mardi le 23 avril 2019, à Bujumbura, un point de presse pour exprimer leur position par rapport à la grâce présidentielle.

Me Minani a  rappelé que 3.461 prisonniers ont bénéficié de la grâce présidentielle en 2015. En 2016, cette grâce a été octroyée à 6.136 prisonniers. Par ailleurs, 2.247 prisonniers ont été graciés en 2017, tandis qu’en 2018, 2.750 détenus se sont vus bénéficier de cette grâce présidentielle. L’AJEBU-Genderingingo a salué cette mesure du pouvoir exécutif au plus haut niveau, a ajouté Me Minani, arguant qu’elle contribue au désengorgement des prisons burundaises.

Cependant, cette mesure à elle seule ne suffit pas, a souligné le représentant légal adjoint de l’AJEBU-Genderingingo, expliquant que la population carcérale burundaise est en surnombre. Il donne l’exemple de la prison centrale de Mpimba qui abrite des prisonniers estimés à cinq fois plus sa capacité d’accueil. Cela a des répercussions négatives sur la vie des détenus ainsi que sur la gestion et l’organisation de la prison.

La même source a poursuivi en disant que le transfert interminable, l’éloignement des proches et autres sont d’autres conséquences possibles suite à cet état de fait et peuvent être à l’origine des frustrations des prisonniers qui, même étant dans cette situation, devraient être traités avec dignité.

L’AJEBU-Genderingingo lance ainsi un appel vibrant à l’endroit de toute personne pouvant contribuer à l’amélioration de cette situation de le faire sans réserve. Les cours et tribunaux sont appelés à mettre en application les dispositions pertinentes du code pénal burundais et ne pas toujours mettre en avant la peine privative de liberté, qui peut être remplacée par des travaux d’intérêt général pour ceux qui ont commis des infractions dont la peine est équivalente à quelques mois jusqu’à deux ans, par la condamnation conditionnelle.

La même association propose que le pouvoir puisse aussi procéder, si les circonstances et conditions le permettent, à l’amnistie qui consiste à interdire d’exercer ou de continuer des poursuites pénales, et efface des condamnations prononcées. Les bénéficiaires de la grâce présidentielles sont, à leur tour, invités à adopter un comportement responsable.

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