La sécurité est relativement bonne en commune Kabezi

BUJUMBURA, 25 mars (ABP) – L’administrateur de la commune Kabezi en province Bujumbura (ouest du Burundi), Mme Espérance Habonimana (photo : à gauche), a tenu lundi le 23 mars une réunion de sécurité au cours de laquelle elle a signalé l’assassinat d’un citoyen, Metussela Nahishakiye, de la colline Migera dans la nuit du 16 mars 2020, à 19h30.

Mme Habonimana, qui fait savoir que la sécurité est bonne malgré cet assassinat, indique que ce meurtre a été politiquement exploité car on disait qu’un membre du CNL a été tué. Mais selon le père dudéfunt, un conflit foncier serait autour de cet assassinat, a précisé l’administrateur communal de Kabezi, même si, ajoute-t-on, les auteurs du crime ne sont pas encore identifiés.

Le 22 mars, un certain Amos Havyarimana de Kimina a poignardé le prénommé Edouard et le présumé assassin est incarcéré au cachot de la police à Kabezi.

Par ailleurs, la sorcellerie est en recrudescence à Kabezi, déplore-t-on. Les membres des comités mixtes de sécurité à Gitenga ont fait une rafle et ont arrêté des féticheurs avec leurs gris-gris. L’administrateur de Kabezi demande avec insistance que ces personnes soient punies car elles sèment l’insécurité. L’exemple donné est celui de la colline Gakungwe où une famille a échappé de justesse à la mort quand un voisin a mis du poison dans une casserole contenant de la nourriture en cuisson.

En commune Kabezi, la menace sur l’environnement pèse lourd car plus de 3000 plants viennent d’être arrachés le long de la rivière Mugere par un pasteur dénommé Denis, le long du lac Tanganyika,  non loin du camp militaire dit “Camp chinois”. Les arbres plantés dans le cadre du programme “Ewe Burundi Urambaye” sont méchamment déracinés et les branches coupées par les agriculteurs.

Le conseiller principal du gouverneur de la province Bujumbura, M. Dieudonné Bizimana (photo : au micro),  demande aux administratifs d’encadrer la population par la tenue des réunions, de façon régulière. Certains parmi eux sont occupés par les futures élections, a-t-il regretté,  tout en les exhortant à ne pas relâcher et à travailler comme au début de leur mandat.

Il a également fait remarquer que les armes sont encore là, comme le témoigne cet assassinat de Migera. Il a demandé à tous ceux qui détiennent illégalement des armes de les remettre avant le 7 avril, comme l’a recommandé le président de la République.

D’après M. Bizimana, il n’y a pas de tolérance aux malfaiteurs qui s’adonnent à la destruction de l’environnement, vue les conséquences des changements climatiques en province Bujumbura. Il a demandé que le pasteur Denis paie non seulement une amende, mais remplace aussi tous les 3000 plants qu’il a arrachés. Le procureur de la République en cette province a été appelé à se saisir du dossier pénal de ce pasteur et ceux de toutes les autres personnes qui torpillent le programme gouvernemental “Ewe Burundi urambaye”.  

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