BUJUMBURA, 29 jan (ABP) – L’Office pour le développement du café du Burundi (ODECA) s’occupera, pendant la campagne café 2020-2021, des activités qui étaient confiées aux organes qui étaient issus de la politique de désengagement de l’Etat dans la filière café, a indiqué le ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Déo Guide Rurema (photo), dans un point de presse qu’il a animé le mercredi 29 janvier 2020.

Cette stratégie adoptée est ouverte aux investisseurs privés ayant les capacités techniques et financières requises. En effet, les sociétés qui voudront travailler dans la filière café s’adresseront au nouvel organe pour avoir des informations sur les conditions exigées.

Selon le ministre Rurema, ces sociétés doivent garder à l’esprit qu’il n’y aura plus de garanties de l’Etat pour avoir des crédits et qu’une caution délivrée par leurs banques seront de rigueur. Par ailleurs, il met en garde toute personne qui tenterait de constituer un obstacle à la mise en œuvre de cette nouvelle stratégie. Via l’ODECA, l’Etat va fixer un prix un peu supérieur au prix de 500 FBu le kg de café cerise A (meilleure qualité) et 250 FBu le kg de café cerise B (deuxième qualité) accordé au caféiculteur, a renchéri le ministre en charge de l’Agriculture.

Concernant la campagne café 2020-2021, les préparatifs vont bon train et se font en tenant compte de la nouvelle stratégie de redressement, de redynamisation et de pérennisation de la filière café et son plan d’action. L’Etat se réengage sur tous les maillots de la chaîne de valeur, y compris la commercialisation.

Selon M. Rurema, le café apporte à lui seul plus de 60% des devises issues des exportations. La campagne café 2019-2020 a connu une faible production de 47 845,6 tonnes de café cerise sur une production de 75 926,6 tonnes. Dans cette production, 7 511,5 tonnes de café vert sont déjà déparchés et 6 254,2 tonnes de café vert sont déjà vendus pour une valeur de 15 221 142,69 USD, dont 5 002 558,19 USD déjà rapatriés.

Le ministre Rurema estime que la redynamisation de la caféiculture servira même dans le cadre du programme “Ewe Burundi Urambaye”. Relativement aux caféiculteurs qui plantent d’autres cultures à côté des caféiers, il a dit que des recherches vont se poursuivre pour déterminer toutes les cultures qui peuvent y être intercalées, en soulignant qu’il y en a beaucoup.

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