La police s’investit dans le démantèlement du réseau des fabricants, des commerçants et consommateurs des stupéfiants

GITEGA, 18 mars (ABP) – Le porte-parole-adjoint de la police nationale du Burundi (PNB), M. Moïse Nkurunziza (photo), a présenté à la presse locale, mardi le 17 mars 2020, un groupe de 18 personnes incarcérées au cachot communal de Gitega (centre du Burundi) pour cause de commercialisation et/ou consommation des stupéfiants et détention d’armes.

Ce groupe a été appréhendé par la police du commissariat provincial de Gitega, a indiqué M. Nkurunziza, précisant qu’au sein du même groupe, l’on distingue notamment des fournisseurs ou distributeurs de la drogue dénommée « booster », des commerçants et des consommateurs de ce produit.

Trois grenades et cinq munitions ont été saisies dans le ménage d’un certain Arnaud Gahizi du quartier de Rango, qui fait partie du groupe, de même que son épouse et son grand frère.

Vue des membres du groupe appréhendés

Le porte-parole-adjoint de la PNB a montré aussi une somme de 150.000 FBu que certains membres de ce groupe avaient disponibilisé pour corrompre la police. L’opération d’appréhender ces délinquants a débuté au mois de juillet 2019, a-t-il souligné, signalant que leurs parents s’inquiétaient aussi des bassesses qui caractérisaient leurs enfants. Parmi celles-ci, il a cité le vol des biens familiaux, le manque d’hygiène corporel et vestimentaire, le dérèglement mental et l’inaptitude au travail.

            « L’on croyait que les consommateurs des drogues sont des enfants de la rue, mais parmi eux, il y figure des diplômés universitaires (un licencié en économie, un ingénieur en construction et un informaticien) », a déploré M. Nkurunziza.

Le licencié en économie susdit a démissionné de son travail à la COOPEC (Coopérative d’épargne et de crédit). Il a demandé aux parents de revoir l’éducation de leurs enfants, surtout que, a-t-il signifié, le réseau de trafiquants des drogues constitue une source d’insécurité.

  « Les personnes droguées constituent des dangers publics car, d’après M. Nkurunziza, des malfaiteurs s’appuient sur elles pour nuire aux personnes ou semer la désolation dans la société ». L’opération de démantèlement du réseau de ces délinquants sera poursuivie, selon M. Nkurunziza, qui a invité tout un chacun de s’impliquer activement pour l’éradication de ce réseau des fabricants, des commerçants et de consommation des stupéfiants.

Quant au chef de la zone urbaine de Gitega, M. Hussein Butore, il a demandé à la jeunesse d’en découdre avec ce comportement mesquin et d’adopter, à la place, un comportement cadrant avec les valeurs burundaises en vue de se préparer un avenir meilleur.

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