La Cour constitutionnelle saisie pour constater la vacance du poste de président de la République

BUJUMBURA, 12 juin (ABP) – Le Conseil des ministres s‘est réuni jeudi le 11 juin 2020 sous la présidence du 1er Vice-président de la République du Burundi, M. Gaston Sindimwo (photo) avec un seul point à l’ordre du jour, à savoir la gestion de la situation consécutive au décès inopiné du président Pierre Nkurunziza, survenu le 08 juin 2020 à l’Hôpital du Cinquantenaire « Natwe turashoboye » de Karusi (centre-est), suite à un arrêt cardiaque, apprend-on d’un communiqué de presse du Secrétariat général du gouvernement.

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Vue partielle des membres du gouvernement en conseil des ministres

Ce point a été présenté par la ministre de la Justice, de la Protection civique et Garde des sceaux, Mme Aimée Laurentine Kanyana. Le communiqué indique que dans pareils cas, il revient à la Cour constitutionnelle de constater la vacance de poste de président de la République, conformément à la Constitution. En effet, poursuit le communiqué, l’article 121 alinéa 3 de la Constitution de la République du Burundi dispose que « la vacance de poste est constatée par la Cour constitutionnelle, saisie par le vice-président de la République et le gouvernement agissant collégialement ».

Pour le moment, en vertu de l’article 288 de la Constitution de la République du Burundi, le 1er vice-président, le 2ème vice-président ainsi que les ministres sont compétents pour saisir la Cour constitutionnelle. C’est en vertu de ces deux articles de la Constitution de la République du Burundi, qu’il est proposé que le gouvernement et les deux vice-présidents, agissant collégialement, saisissent la Cour constitutionnelle, afin qu’elle constate la vacance de poste de président de la République du Burundi, tout en indiquant les modalités de pourvoi à ce poste. Après échanges et débats, le Conseil a adopté cette proposition et une saisine de la Cour constitutionnelle a été faite.

Dans les divers, le Conseil des ministres a échangé sur les différentes interprétations en rapport avec la forme que doit prendre le deuil national de 7 jours qui a été décrété. Le Conseil a décidé que les activités continuent normalement, mais que chacun doit comprendre les circonstances particulières dans lesquelles le pays se trouve. C’est ainsi que, selon le communiqué, il a été décidé que pendant cette période de deuil, les musiques dans les bars, les boîtes de nuit et les karaokés doivent être suspendues.

Les membres du gouvernement se sont convenus également sur les modalités d’organisation d’une visite de réconfort à la famille de feu le président de la République Pierre Nkurunziza.

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