RUTANA, 24 mars (ABP) – La cellule provinciale de sécurité de Rutana (sud-est du Burundi) a décidé jeudi le 22 mars 2018 la confiscation d’un véhicule de marque Toyota, type Probox, immatriculé  I A 1084, surpris dans la nuit du 14 mars 2018, avec à son bord deux sacs de chanvre à fumer et le sort de son chauffeur dont le dossier est déjà au parquet a été laissé à la justice, a-t-on appris sur place à Rutana.

Au cours de leur réunion tenue au cabinet du gouverneur, les membres de cette cellule se sont  également penchés sur les mesures à prendre à l’endroit de deux individus qui ont été appréhendés en possession d’une soixantaine de sacs d’engrais chimiques subventionnés, soit une tonne et demie, qu’ils s’apprêtaient à vendre à plus cher soit à la population ou en Tanzanie. Ainsi pour ces gens, il a été décidé la saisie de ces engrais et de les distribuer aux organisations des producteurs et de laisser libres ces gens. Un parmi ces deux individus, qui répond au nom de Saïd, a été surpris pour la deuxième fois en possession de 50 sacs d’engrais qu’il s’apprêtait à acheminer en Tanzanie. Pour celui-là, les membres de la cellule ont trouvé qu’il était un récidiviste et ont décidé de lui infliger, en plus de la perte de sa marchandise, une amende de 250.000 FBu, soit 200.000 FBu à faire rentrer dans les caisses de l’Etat et 50.000 FBu à donner comme récompense à ceux qui ont contribué à ce que ces engrais soient saisis avant qu’ils ne traversent la frontière.

Tous les deux vendeurs d’engrais avaient essayé d’user de moyens malhonnêtes pour recouvrer leurs biens, mais la cellule n’en a pas tenu compte. Le nommé Saïd avait tenté de soudoyer ceux qui l’ont surpris en leur proposant une enveloppe de 200.000 FBu pour qu’ils lui restituent ces engrais, mais en vain. Quant à l’autre surpris à moto avec 17 sacs d’engrais, il avait mandaté des gens pour qu’ils aillent dire à la police que ces engrais étaient les leurs,  mais au plus fort des enquêtes, ces gens ont fini par avouer que ces engrais n’étaient pas les leurs et que cet homme leur avait promis une récompense s’il recouvrait ses biens.

D’après le Directeur provincial de l’Agriculture et de l’Elevage, les gens qui cultivent de grandes étendues ont besoin de beaucoup plus d’engrais. Ils adressent à la DPAE une demande écrite, et la DPAE se rend sur terrain pour faire le constat. S’il y a des gens qui reçoivent beaucoup d’engrais et ne les utilisent pas à bon escient, il faudrait voir si les agents de la DPAE n’y sont pas de connivence, a-t-il souligné.

Selon le gouverneur de province qui présidait cette séance, tout cela a été fait pour éradiquer le trafic de la drogue sur la frontière entre le Burundi et les autres pays. Mais comme il a été prouvé que ce commerce est très répandu, étant donné qu’on l’étale même dans les étagères des boutiques, il a été jugé bon de continuer des enquêtes pour s’enquérir de la façon dont ces commerçants s’en approvisionnent et pouvoir arriver à combattre le mal à sa base.

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