BUJUMBURA, 30 juil (ABP) – Les pays membres de l’OMS ont célébré samedi le 28 juillet la journée mondiale de lutte contre l’hépatite dont le thème était « Agir contre l’hépatite : dépistage, traiter » afin de mettre l’accent sur les infections par les virus des hépatites B et C qui provoquent une inflammation (chronique) à long terme du foie causant des cicatrices profondes, le cancer du foie et une mort prématurée.

Dans sa déclaration sur cette journée rendue publique par le bureau de l’OMS au Burundi, la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, le Dr Matshidiso Moeti (photo),  indique que la journée mondiale contre l’hépatite a pour but de sensibiliser les populations à ces infections et à l’importance d’un dépistage précoce, contre le traitement étant aisément disponible.

A l’échelle mondiale, l’on dénombre 323 millions de personnes infectées par les virus des hépatites B ou C, ce qui représente un fardeau 10 fois plus lourd que celui de l’épidémie de VIH. Chaque année, précise cette déclaration, plus de 1,4 million de personnes meurent d’une maladie du foie causée par une infection non traitée, au nombre desquelles l’on dénombre deux décès sur trois dus à un cancer du foie.

En Afrique, les hépatites B et C sont des épidémies silencieuses qui touchent plus de 70 millions de personnes. Parmi les personnes infectées, neuf sur 10 n’ont jamais subi de test de dépistage de la maladie, en raison d’un manque de sensibilisation et d’un accès limité au dépistage et au traitement. La directrice régionale de l’OMS fait savoir que des médicaments d’un bon rapport coût-efficacité sont disponibles pour lutter contre l’hépatite B et prévenir la maladie du foie.

Selon le Dr Matshidiso, le vaccin contre l’hépatite B administré à la naissance, conjointement avec la vaccination du nourrisson, prévient plus de 95% des nouvelles infections qui entrainent plus tard dans la vie le cancer du foie. Dans le cas de l’hépatite C, un traitement nouvellement disponible peut guérir l’infection chez presque tous les patients en l’espace de 12 mois selon la même déclaration.

 

La directrice régionale de l’OMS l’Afrique invite les Etats membres de l’OMS à élaborer des plans stratégiques nationaux chiffrés qui serviront de feuilles de route pour l’élimination de l’hépatite virale. Elle exhorte vivement les pays à investir dans la riposte à l’hépatite en augmentant le financement intérieur, en mettant à disposition des installations de dépistage et de traitement et en tirant parti de l’infrastructure sanitaire existante pour la lutte contre le VIH et d’autres maladies infectieuses.

A travers cette même déclaration, le Dr Matshidiso lance un appel aux chercheurs afin qu’ils œuvrent à simplifier le dépistage et le traitement et à trouver un remède contre l’hépatite B ainsi qu’un vaccin contre l’hépatite C. L’OMS  continuera de soutenir les Etats membres et de leur offrir des disponibilités de collaboration régionale et internationale, fait savoir le Dr Matshidiso ajoutant que sa vision est celle d’une Afrique exempte de l’hépatite virale à l’horizon 2030 et d’un monde dans lequel chaque individu a accès au dépistage, au diagnostic et au traitement.

Signalons que des sources médicales burundaises indiquent que l’hépatite B ou C est une réalité au Burundi mais que le nombre de personnes souffrant de cette maladie n’est pas connu suite au problème de dépistage volontaire.

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