BUJUMBURA, 10 juil (ABP) –  L’UNFPA a organisé du 9 au 10 juillet 2019 une formation des journalistes pour renforcer leurs connaissances dans le domaine de la planification familiale et la santé sexuelle et reproductive, à l’occasion du 50ème anniversaire de la création du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et 22 ans après la conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) tenue au Caire en Egypte en 1994.

Selon le directeur du Programme national de la santé de la reproduction (PNSR) au ministère en charge de la Santé publique, Dr Juma Ndereye (photo : au micro), les questions de population, de santé reproductive et de développement sont au cœur de toutes les politiques du pays, notamment le plan national de développement, la politique nationale de la santé, le PNDS (Plan national de développement sanitaire), le plan stratégique du ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le SIDA et le plan stratégique de santé de la reproduction, santé maternelle, néonatale, infantile et de l’adolescent au Burundi.

D’après lui, le Burundi s’est joint aux autres nations du monde pour mettre en œuvre le concept de santé sexuelle et reproductive et les droits y afférant. Basé sur les documents de la CIPD, le Burundi a adopté et adapté les concepts à la situation du Burundi. Il a évoqué les huit composantes autour desquelles s’articule le programme PNSR en matière de santé sexuelle et reproductive et les droits y afférant. Il s’agit de santé maternelle ou la maternité à moindres risques, la santé néonatale et la planification familiale, la promotion de la santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes. C’est aussi la prise en charge des infections sexuellement transmissibles, y compris le VIH/Sida, des soins post avortement spontané ou volontaire, de ce qui touche aux VSBG (Violences sexuelles et basées sur le genre), des cancers gynécologiques ainsi que la prise en charge des troubles de la libido, la ménopause et ce qui peut arriver aux personnes âgées.

Dr Juma Ndereye a indiqué qu’un accent particulier est mis sur les jeunes.

« Nous avons cette lourde responsabilité de veiller sur la jeunesse pour qu’elle puisse atteindre son plein potentiel », a-t-il dit, en précisant que les jeunes de moins de 25 ans représentent 65% de la population burundaise. D’après lui, les professionnels des médias aident à porter la voix plus loin pour sensibiliser les jeunes pour qu’ils prennent eux-mêmes leur sort en mains et sensibiliser les autres décideurs pour qu’ils comprennent que les jeunes aussi ont des besoins auxquels la société doit répondre. Il a remercié l’UNFPA qui ne cesse d’apporter un appui conséquent au gouvernement du Burundi par rapport à toutes les questions qui touchent à la santé sexuelle et reproductive et aux droits y afférant.

Selon Dr Pierre Konan Kacou, coordonnateur du programme UNFPA au Burundi, la planification familiale est un droit humain pour les couples, et non un contrôle de la population. Il a rappelé que la Conférence internationale des Nations Unies sur les droits de l’homme a retenu dans la proclamation de Téhéran du 13 mai 1968 que les parents ont un droit humain fondamental de déterminer librement et de manière responsable le nombre et l’espacement de leurs enfants.

Il a fait savoir que les jeunes et les adolescents sont confrontés à de nombreux problèmes en l’occurrence les grossesses non désirées, les mariages précoces, les avortements clandestins, l’infanticide, l’abandon scolaire, la prostitution juvénile, la toxicomanie, la propagation des IST/VIH/SIDA, les abus sexuels perpétrés quelques fois par les adultes et l’alcoolisme.

Les résultats de la dernière enquête démographique de santé (EDS-III 2016-2017) révèlent que 8% des adolescents ont déjà commencé leur vie procréative. 6% avaient eu au moins un enfant et 2% étaient enceintes du 1er enfant. D’où la nécessité d’informer les jeunes sur les comportements à risques et leur assurer un accès facile aux services adaptés de santé sexuelle et reproductive de qualité.

Dr Kacou a fait savoir que l’UNFPA s’est fixé un objectif important d’investir pour que les pays arrivent à atteindre les trois résultats transformateurs appelés les trois zéros, à savoir zéro décès maternel évitable, zéro besoin non satisfait en planification familiale et zéro forme de violence basée sur le genre.

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