BUJUMBURA, 22 nov (ABP) – Le ministère des Droits de la personne humaine, des Affaires sociales et du Genre, en collaboration avec l’Association des femmes journalistes du Burundi (AFJO) a organisé jeudi à Bujumbura, un café de presse sur l’état des lieux de la mise en œuvre de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité adopté le 31 octobre 2000.

Selon M. Félix Ngendabanyikwa (photo), secrétaire permanent au ministère en charge du genre et président du comité de pilotage de la mise en œuvre de la R 1325 au Burundi, le Burundi fait partie des pays qui honorent les clauses de la R 1325 et consentit beaucoup d’efforts dans sa mise en œuvre. D’après lui, la résolution est là pour le développement de la condition féminine.  C’est un des outils internationaux de référence rappelant l’importance de la participation des femmes dans la prévention, le règlement des conflits et la consolidation de la paix.

La mise en œuvre nécessite des efforts conjugués de tous les intervenants en matière de la paix et de la sécurité pour qu’on puisse aboutir aux résultats escomptés.

La résolution est bâtie sur quatre piliers (participation, prévention, protection et relèvement communautaire). Le 1er pilier concerne la participation des femmes à tous les niveaux de prise de décision, que ce soit au niveau national, régional et international pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits.

Le pilier « prévention » concerne la prise en compte des dispositions possibles pour protéger les besoins particuliers des femmes et les hommes, à travers différentes stratégies, formations, différentes structures mise en œuvre pour la prévention des femmes contre tout  aspect extérieur.

Le pilier « protection » est relatif à l’adoption des mesures garantissant la protection et le respect des droits fondamentaux des femmes et des petites filles. Tandis que le pilier relèvement économique et communautaire a trait aux initiatives de paix prises par les femmes. M. Ngendabanyikwa a précisé qu’au niveau de ce 4ème pilier, le ministère est en train de s’investir pour développer l’aspect économique pour les femmes au niveau national.

En octobre 2005, le Conseil de sécurité des Nations Unies a obligé les Etats membres de l’ONU qui étaient en situation de conflit et de post conflit à élaborer et à mettre en œuvre des plans d’actions nationaux de la R 1325. Des plans d’actions ont été élaborés et mis en œuvre au Burundi, de même que des plans d’actions de la politique nationale genre dans la ligne des priorités tracées par le gouvernement.

Ngendabanyikwa a cité parmi les grands défis, le faible taux de connaissance de la Résolution 1325 et son plan d’action. Il y a des activités réalisées au niveau local mais qui ne sont pas valorisées pour qu’on puisse les placer par rapport à chaque pilier. Il y a également le faible niveau d’intégration de la résolution et son plan d’action dans les politiques et programmes sectoriels. Il a évoqué en outre le faible niveau de financement pour la mise en œuvre du plan d’action national et la culture burundaise qui reste défavorable au leadership féminin et par conséquent une faible participation des femmes dans les postes de prise de décision. Au niveau communautaire, les femmes ne participent pas activement. Le secrétaire permanent a cependant fait remarquer qu’on a gagné le pari au niveau national parce que la représentativité est consistante dans les postes électifs.

Mme Diane Ndonse, présidente de l’AFJO a invité les médias à multiplier les productions médiatiques sur les quatre piliers de la R 1325. Elle a remercié le ministère des Affaires étrangères du Royaume des Pays Bas, à travers l’ONG « Cordaid » qui a financé l’organisation du café de presse qui s’inscrit dans le cadre du projet « Partenariat stratégique pour le lobbying et le plaidoyer en vue de la prise en compte des préoccupations des communautés ».

Similar Posts

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *