BUJUMBURA, 29 mars (ABP) – Les effectifs  de personnes  qui  vont en retraite augmentent de façon exponentielle avec comme conséquence une grande diminution de ressources financières  nécessaires pour que l’Institut nationale de sécurité sociale (INSS) puisse continuer à offrir des prestations à ses assurés. De plus, selon les résultats d’une étude commanditée par l’INSS et menée par un consultant actuaire, M. Iyad Hourani, les taux actuels de cotisation de 10% pour les travailleurs civils et de 14,6% pour les militaires ne sont plus suffisants pour assurer la viabilité financière de l’INSS à long terme.

Si rien n’est fait, poursuit le consultant, d’ici 2030, les fonds seront épuisés et ce malgré l’augmentation importante de nouveaux assurés cotisants sur cette même période. Face à cette situation, les dirigeants de l’INSS viennent d’organiser un atelier d’échanges avec les partenaires sociaux pour analyser ensemble le plan de redressement de cette institution. Dans ce contexte, le consultant indique que l’objectif de l’évaluation actuarielle  est d’analyser la possibilité d’offrir des améliorations aux prestations offertes à l’ensemble des assurés tout en garantissant l’équilibre financier du système.

Concernant les mesures de redressement, le consultant suggère de tout mettre en œuvre pour que les charges d’exploitation s’élevant à 20% soient ramenées à 10%.

Par ailleurs, l’INSS est appelé à investir ses fonds dans des secteurs beaucoup plus rentables qu’il ne le fait aujourd’hui. Se référant sur cette étude, les partenaires sociaux partagent l’idée du consultant en proposant que l’âge d’aller à la retraite passe de 60 à 65 ans pour tous les travailleurs. Le consultant recommande également la mise en place d’une comptabilité distincte du fond du régime des pensions pour les civils et militaires, une augmentation graduelle, sur 3 à 5 ans du taux de cotisation des assurés civils en passant de 10% à 15% et de 14,6% à 20% pour les militaires et policiers. Il faudra aussi revoir à la hausse le plafond des rémunérations soumises aux cotisations.

Le directeur général de l’INSS, le général-major Emmanuel Miburo (photo), a tenu à souligner que «  l’appropriation de ces résultats par tous les concernés est un pas considérable dans le processus de mise en application des mesures de redressement du régime proposées par l’étude ».

A moyen terme, le consultant recommande d’élaborer une politique de financement adéquate qui détermine clairement les objectifs à atteindre, en termes de viabilité financière.

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