BUJUMBURA, 20 août (ABP) – Le Conseil national de sécurité s’est réjoui, dans sa réunion du 16 août 2019, de la situation sécuritaire qui règne à l’intérieur du pays et sur ses frontières, selon un communiqué sorti à l’issue de la réunion.

Le Conseil, dirigé par le président de la République, M. Pierre Nkurunziza, a remercié toute la population burundaise, les instances de sécurité, les instances judiciaires, l’administration et les comités mixtes de sécurité qui ont contribué pour ce renforcement de la sécurité. Il a pris plusieurs mesures visant la poursuite du renforcement de la sécurité.

Il a, entre autre, demandé à son secrétariat permanent d’organiser, conjointement avec le ministère en charge de l’Intérieur, la vulgarisation de la stratégie nationale de la sécurité auprès des responsables des partis politiques afin qu’ils puissent s’en approprier et la vulgariser, à leur tour, auprès de leurs militants, et surtout à l’endroit des jeunes affiliés à leurs partis. Le Conseil a déploré le fait que plusieurs dirigeants des partis politiques agréés ignorent le contenu de cette stratégie.

Le Conseil a, en outre, appelé le ministère du Commerce et d’autres intervenants en matière du commerce à suspendre ou à sanctionner les commerçants qui appliquent des prix très élevés aux produits vivriers alors que la production a été bonne. La pénurie et la hausse des prix de certaines boissons produites par la Brasserie et limonaderie du Burundi (BRARUDI) ont été également décriées par le Conseil, qui a suggéré qu’on sanctionne les responsables d’une telle situation.

Les cambistes ont été reprochés d’être à l’origine de la dépréciation de la monnaie burundaise par rapport aux devises. Le Conseil national de sécurité a demandé aux ministères en charge des Finances, du Commerce, de la Justice et de la Sécurité, ainsi qu’à la BRB (Banque centrale) de collaborer en vue de sanctionner sévèrement ces changeurs de monnaies qui causent des difficultés économiques au pays.

Suite aux intérêts très élevés appliqués par certaines banques sur les crédits contractés, certaines personnes n’arrivent pas à réaliser leurs projets et tombent plutôt en faillite, d’après le Conseil national de sécurité. Certains bénéficiaires de tels crédits vendent même leurs biens, et des familles sont, des fois, disloquées. Le ministère en charge des Finances et la BRB ont été appelés à s’asseoir ensemble avec ces banques pour trouver une solution à cette question, dans un délai ne dépassant pas deux mois.

Le Conseil national de sécurité a, par ailleurs, déploré le non-respect de la loi et les conventions signées par les sociétés d’exploitation des minerais et de la terre rare. Il a recommandé au ministère de l’Energie et des Mines de suivre de près la situation afin de prendre des mesures qui s’imposent à l’encontre des sociétés qui violent les conventions signées avec le gouvernement du Burundi ou qui dissimulent la quantité produite en confectionnant de faux rapports.

Dans l’optique de promouvoir la promotion des entreprises locales, le Conseil national de sécurité a exprimé le soutien du gouvernement burundais à la société de fabrication de l’engrais chimique FOMI qui a déjà fait un pas remarquable en la matière.

Il a demandé au ministère en charge de l’Agriculture de soutenir la société pour qu’elle puisse augmenter sa production en qualité et en quantité. Le même ministère devrait en outre demander aux sociétés parapubliques, dont l’OTB, la SOSUMO, l’INTERCAFE, l’ISABU et d’autres sociétés privées qui importent l’engrais chimique de s’approvisionner désormais chez  FOMA pour réduire l’utilisation des devises.

Le Conseil national de sécurité s’est réjoui de la décision du ministère en charge des Finances et celui en charge de l’Agriculture de payer tout l’argent dû aux caféiculteurs à partir de cette semaine. Il a insisté sur le respect du calendrier de payement qu’ils ont établi.

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