Début de la campagne du candidat indépendant Francis Rohero

BUJUMBURA, 29 avr (ABP) – Le candidat indépendant à la présidentielle du 20 mai 2020, M. Francis Rohero (photo : à droite), a lancé officiellement sa campagne électorale mardi le 28 avril dans la ville de Bujumbura.

Garantir la dignité à tout Burundais et toute personne vivant au Burundi était le maître mot qui revenait dans tous les discours, l’animation et les chansons au terrain communément appelé « Tempête » situé près du Lac Tanganyika, au quartier Kabondo de la commune Mukaza.

Les différents orateurs ont expliqué ce qu’ils appellent une bonne politique pour le Burundi et les Burundais. Elle doit se baser sur la mise en œuvre des programmes centrés sur les préoccupations et l’intérêt des habitants, l’indépendance du leader, son don de soi, sa capacité à servir les autres et non à se servir. Une bonne politique du pays doit mettre fin au phénomène observé chez certaines personnes de s’accaparer du gâteau national et des biens sans partage avec ses concitoyens.

Pour M. Rohero, un bon dirigeant est celui qui garantit la dignité à tous les habitants, qui trouve des solutions à tous leurs problèmes et qui réalise leurs rêves. Il a appelé tous les Burundais en âge de voter à répondre massivement au rendez-vous du 20 mai et à l’élire à la haute fonction du chef de l’Etat pour qu’il puisse réaliser son projet de société de garantir la dignité à tout le monde. Un dirigeant qui ne se préoccupe pas des soins médicaux de tout citoyen, de l’éducation de tout enfant, qui ne sait pas que les étudiants ont besoin d’une bourse pour faire les études universitaires dans de bonnes conditions n’a pas les qualités de diriger le Burundi.  

« Si je gagne l’élection présidentielle du 20 mai, je supprimerai les prêt-bourses. Un parent ne peut pas demander à l’enfant de rembourser les frais d’études qu’il a payés pour lui. Je veux mettre fin aux taxis-vélos. C’est un métier suicide car à 35 ans, ils ne sont plus capables de soulever un seau d’eau pour se laver. Le vélo n’est pas un moyen de transport. C’est un outil de loisir. Ceux qui exercent le transport sur vélo seront avalisés pour accéder aux crédits de motos qu’ils pourront rembourser sur une échéance de 10 mois. C’est dommage qu’on demande aux gens d’acheter des permis de conduire quand ils terminent l’apprentissage de conduire une moto ou un véhicule. Pourtant, le pays ne demande pas à ceux qui terminent les études d’acheter des diplômes », a dit M. Rohero.

Il a fortement critiqué l’adhésion de groupes professionnels dans des partis politiques au lieu de constituer des syndicats.

A propos du taux de chômage très élevé, une fois élu, le candidat indépendant promet de promouvoir la création d’emplois. Il promet de réaménager la ville de Bujumbura âgée de plus de 100 ans et qui compte environ un million d’habitants, dont beaucoup n’ont pas d’emplois. Il a fait remarquer que tous les Burundais sont des contribuables parce que chaque fois qu’ils consomment une bière, une limonade, du tabac, le prix inclut l’impôt. Il a affirmé que le gros de l’impôt sera mis dans des actions d’augmentation de la production, entrainant automatiquement la création de l’emploi.

            Certains des travailleurs vont œuvrer dans l’aménagement de la ville. Il prévoit d’aménager une gare du centre à l’ancien marché central de Bujumbura, de réhabiliter les routes goudronnées dans la ville de Bujumbura, les pistes en terres de l’intérieur du pays. Pour contrecarrer l’érosion, il est prévu l’aménagement des haies antiérosives, la multiplication des plantes fourragères et l’aménagement des piscines de retenu des eaux des pluies pour réguler leur débit.

Des aménagements des décharges publiques seront installées aux alentours de la ville de Bujumbura afin d’y acheminer les restes des nourritures et les déchets ménagers de la ville dans le but de constituer la fumure organique dont les agriculteurs ont besoin. D’après M. Rohero, les déchets ménagers constituent une richesse. Au sujet de la sécurité, M. Rohero promet de mettre fin aux nombreuses fouilles-perquisitions dans les ménages observées aujourd’hui, de garantir la dignité des forces de défense et de sécurité et de développer l’entente entre les forces de l’ordre et la population.

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