BUJUMBURA, 3 juil (ABP) – Le ministre  de la Communication et des Médias, M.  Frédéric Nahimana (photo : à gauche), a ouvert mardi le 2 juillet 2019, à l’hôtel Royal Palace, un atelier de trois jours de consultation nationale sur la durabilité des radios communautaires au Burundi à l’intention de 50 participants issus du  ministère de la Communication et des Médias ; du ministère de la Jeunesse, des Postes et des Technologies de l’information, du Conseil national de la Communication ; des radios communautaires ; de l’Association burundaise des radiodiffuseurs ; des universités et des organisations œuvrant dans la radiodiffusion communautaire ; des représentants de la présidence, de la 1ère  vice-présidence et la 2ème  vice-présidence de la République ; et de l’Assemblée nationale et  du Sénat, a-t-on constaté sur place.

Organisée par le ministère en charge des Médias et le bureau de l’UNESCO au Burundi, avec l’appui de l’agence suédoise de coopération (SIDA), à travers le projet « Renforcer les capacités des radios  locales  grâce aux TIC », cette consultation vise à réfléchir sur la mise en place d’un cadre de réglementation légale pour la radiodiffusion communautaire reposant sur une approche fondée sur les droits, intégrée au sein des politiques plus générales en matière de médias et communications, et consciente des besoins spécifiques du secteur et des communautés.

Elle a pour objectifs spécifiques de faire un état des lieux de la radiodiffusion communautaire au Burundi, définir de manière légale la radiodiffusion communautaire au Burundi d’une manière qui la distingue clairement des radiodiffuseurs commerciaux et du service public, être basé sur son caractère à but non lucratif, ses forts liens et ses aptitudes à fournir un service à la communauté, tout en ayant une autonomie et une indépendance éditoriale respectées et promues, faire des propositions sur la gestion des spectres de fréquences et garantir que la radiodiffusion communautaire dispose d’une licence et d’une juste attribution des fréquences à la fois transparente et équitable.

Elle vise également, de manière spécifique, à réfléchir sur les mécanismes d’octroi des licences par un organe de régulation indépendant, disposant d’une expertise, d’une compréhension et du mandat nécessaire au soutien et à la promotion de la radiodiffusion communautaire. Elle se veut aussi de réfléchir et faire des propositions sur la formation des animateurs, journalistes et correspondants locaux des radios locales et communautaires, et faire des propositions concrètes sur les possibilités pour les radios communautaires d’accéder à un financement provenant d’une gamme variée de ressources, y compris via la publicité et le parrainage, de manière équitable avec les autres radiodiffuseurs.

Photo de famille des participants à l’atelier

Le ministre Nahimana a, dans son discours, indiqué que la radio rurale, lancée en 1978, avait été pensée comme une décentralisation de la production, un désenclavement de la communication afin de tenir compte des besoins et des attentes du monde rural.

« Aujourd’hui, le Burundi compte un nombre important de radios que, pêle-mêle, on pourrait qualifier de rurales ou communautaires. Ces radios n’ont pas encore eu une dénomination consensuelle », a-t-il souligné, ajoutant que les appellations radios communautaires, radios associatives, radios locales et radios de proximité sont indistinctement utilisées alors qu’elles renferment des nuances qu’il faudrait élucider.

Le délégué du bureau régional de l’UNESCO de Yaoundé, M. Jean-Roland Onana Nkoa, a souligné, dans son allocution, que cette consultation nationale est une réflexion entre les décideurs politiques et tous les acteurs impliqués dans le développement des radios communautaires au Burundi sur les propositions présentées dans la série de politiques de l’UNESCO sur la durabilité des médias communautaires afin de formuler des propositions adaptées au contexte spécifique du Burundi. Il a salué la recommandation du ministre de la Communication et des Médias, à l’issue de la dernière activité en mars 2019, de prendre en compte l’ensemble des radios locales et communautaires pour la session de consultation, vu que le projet « Renforcer les capacités des radios locales grâce aux  TIC » a pour cible, au Burundi, six radios communautaires.

Durant les trois jours, les participants à la consultation examineront les systèmes d’attribution de licence-réservation des fréquences, la transition vers le numérique terrestre, les financements publics-financements et soutiens privés, et la formation des animateurs-journalistes et correspondants locaux. Des thèmes qui interviendront après une session introductive centrée notamment sur les notes d’orientation de l’UNESCO sur la durabilité et la visibilité des médias communautaires, les aspects liés à la communication et aux médias dans le Plan national de développement du Burundi et l’état des lieux des radios communautaires et locales au Burundi.

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