BUJUMBURA, 28 mai (ABP) – L’association Solidarité des femmes burundaises pour le bien-être social et le progrès (SFBSP-Burundi) a organisé mardi le 28 mai 2019 une journée de réflexion à l’endroit des femmes des quartiers du nord de la capitale Bujumbura pour se joindre au monde entier à l’occasion de la célébration de la journée internationale d’action pour la santé des femmes.

Dans son discours de circonstance, la présidente et représente légale de la SFBSP-Burundi, Mme Espérance Ntirampeba (photo), a rappelé que depuis son lancement en 1987, la date du 28 mai a été reconnue comme journée internationale d’action pour la santé des femmes par plusieurs gouvernements, diverses agences internationales et de nombreuses organisations de la société civile à travers le monde.

Selon Mme Ntirampeba, la santé sexuelle et reproductive, sans oublier les conditions d’hygiène menstruelle, sont directement liées aux problèmes auxquels les femmes font face chaque jour.

Le silence sur ces sujets les prive d’une information importante concernant leur corps et leur santé, a-t-elle ajouté. Elle a fait savoir que les femmes ont été depuis longtemps les plus pauvres parmi les vulnérables. Leurs sources de revenus sont tellement limitées qu’elles ne sont pas capables de s’offrir des services de santé de qualité et des serviettes hygiéniques pendant leurs menstruations, a-t-elle souligné, indiquant que leur vie est, par conséquent, menacée. Par ailleurs, ces femmes sont victimes des grossesses à risque, des avortements à risque et des infections sexuellement transmissibles qui emportent souvent leur vie, a déploré Mme Ntirampeba.

D’après cette présidente, l’association SFBSP-Burundi a, au cours des groupes de paroles animés cette année à l’intention de la communauté des zones de la commune Ntahangwa, pu enregistrer 100 femmes qui ont avoué qu’elles sont incapables de s’acheter des serviettes hygiéniques. Celles-ci préfèrent utiliser des tissus ou des chiffons non propres, a-t-elle signalé, ajoutant que 40 femmes d’entre elles témoignent qu’elles n’ont pas du savon de lessive et 45 ont déjà été atteintes par des maladies sexuellement transmissibles.

La SFBSP-Burundi remercie le gouvernement pour toutes les avancées significatives en ce qui concerne la gratuité des soins en faveur des enfants et des femmes enceintes. Elle souhaite, à cet effet, que le gouvernement renforce d’avantage l’accès aux soins de santé et le bien-être global de toutes les femmes et leurs droits à la santé sexuelle et reproductive non encore acquis.

Elle demande également au gouvernement de prendre toutes les mesures appropriées pour fournir gratuitement aux femmes des services pré et post natals et nutritionnels pendant la grossesse et la période d’allaitement, et assurer gratuitement les soins de santé aux femmes ayant subi des complications dues aux effets secondaires des méthodes contraceptives.

Aux partenaires financiers du pays, la même association demande de disponibiliser des fonds suffisants pour accroître les sensibilisations afin d’améliorer la capacité de la population sur les droits des jeunes et des femmes à la santé sexuelle et reproductive.

Par ailleurs, la SFBSP-Burundi va continuer à plaider auprès du gouvernement et des partenaires financiers pour l’accès aux soins de santé et le bien-être global des femmes, en particulier leurs droits à la santé sexuelle et reproductive non acquis, a indiqué Mme Ntirampeba.

Signalons que cette journée a été célébrée sous le thème : « Franchissons le pas pour l’égalité des sexes : réalisons l’accès aux besoins de santé et le bien-être global des femmes, en particulier leurs droits à la santé sexuelle et reproductive non acquis ».

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