GITEGA/RUYIGI, 2 mai (ABP) – La Journée internationale du travail et des travailleurs a été célébrée avec éclat au stade Ingoma de Gitega, la capitale politique du pays sous la présidence de l’ombudsman burundais, M. Edouard Nduwimana (photo) en compagnie de son épouse, du  2ème vice-président du Sénat, M. Anicet Niyongabo, des parlementaires, du ministre de l’Education, de la Formation technique et professionnelle qui est aussi marraine de cette province, Mme Janvière Ndirahisha et de plusieurs invités.

Les cérémonies ont été ouvertes par une prière œcuménique suivie par un long défilé  des employeurs et des travailleurs du secteur formel et informel, des agriculteurs et éleveurs, des membres des associations et des coopératives d’augmentation de la production.

Dans son mot d’accueil, l’administrateur de la commune de Gitega, M. Valentin Nahimana a indiqué que cette commune a construit des infrastructures de développement telles que le bâtiment des réunions et les marchés. Cette commune appuie aussi les associations et les coopératives des agriculteurs-éleveurs en leur distribuant des intrants.

Dans son allocution, le gouverneur de la province de Gitega, M. Venant Manirambona a adressé ses félicitations aux travailleurs et employeurs qui s’acquittent convenablement de leurs prestations respectives. Il a encouragé les agriculteurs à aller de l’avant dans les travaux d’augmentation de la production. Il s’est réjoui d’un montant des contributions aux élections de 2020 qui s’élèvent à 400.000.000 FBu collectées dans cette province tout en adressant des remerciements aux contributeurs. Il a sollicité l’appui du gouvernement dans les travaux de certains chantiers non achevés notamment ceux du Stade Ingoma et le bâtiment de l’Université Polytechnique.

A son tour, le représentant des syndicats des travailleurs de Gitega a relayé le message de la Confédération syndical du Burundi (COSYBU). Il a  remercié le gouvernement pour la réaffectation du personnel de l’éducation qu’on avait redéployé loin de leurs familles.

Il a ensuite dénoncé  le non-respect des libertés syndicales et des négociations syndicales par certains employeurs du secteur parapublic et privé qui s’ingèrent dans les affaires des syndicats et des traitements injustes de certains travailleurs des sociétés. Il a plaidé pour l’amélioration de la protection sociale.

De sa part, l’ombudsman burundais, M. Edouard Nduwimana a transmis le message que le président de la République a adressé à la population à l’occasion de cette Journée internationale. Il a  rendu hommage à Dieu qui a préservé la santé des Burundais et les a protégés contre les catastrophes. Il a félicité les employeurs et les travailleurs qui se sont acquittés efficacement de leurs prestations.

Des remerciements ont été adressés aux hommes d’affaires qui ont créé des entreprises et des usines de production des matériaux locaux de construction, des engrais chimiques et de transformation des produits agricoles. Des félicitations ont été adressées aux Burundais qui redorent l’image du Burundi à l’étranger de par leurs performances sportives, artistiques et intellectuelles.

Un bilan positif est enregistré au niveau  de l’augmentation de la production agricole, des recettes, de l’exécution des travaux de développement communautaire. Il s’agit notamment des travaux de développement réalisés par les élèves pendant les vacances qui ont une valeur estimée à  environ 19 milliards de francs burundais. Les communes ont également enregistré des performances dans les  travaux de développement. Raison pour laquelle le chef de l’Etat a promis de majorer le Fonds national d’investissement communal de 500 millions à 570 millions de francs burundais mais ce budget ne va pas  remplacer les TDC.

On a également mis en garde des gens qui commettent des malversations économiques, des fraudes, de la corruption, la destruction de l’environnement, etc.

On a signifié qu’une commission chargée d’étudier ces questions de l’amélioration des conditions sociales est à pieds d’œuvre. Tous les Burundais ont été conviés à apporter leur contribution dans la réalisation des programmes nationaux  de développement et au processus électoral en cours.

A Ruyigi (est), les cérémonies ont commencé à une heure tardive par rapport au programme des activités. Elles ont également connu la présence de certains groupes tels le comité provincial de dialogue sociale et les coopératives de développement communautaire qui ont défilé pour la première fois.

Ces cérémonies ont commencé aux environs de 10 heures suite à une pluie matinale. Elles ont été ouvertes par un long défilé avec à sa tête les membres de la commission provinciale chargée de résoudre les différends dans les différents secteurs de travail dans cette province composée de 3 représentants des  employeurs, 3 représentants des employés et 3 représentants de l’administration. Ce défilé a vu également la  participation des travailleurs de différents secteurs tant public que privé sans oublier les élèves et écoliers des différentes écoles des environs du chef-lieu de la province. Elles ont continué au stade Uhuru (ancien stade) avec les prières œcuméniques de l’église catholique représentée par Mgr Blaise Nzeyimana, évêque de Ruyigi et le pasteur Basabose de l’église pentecôtiste.

Ces  deux  religieux ont émis un message similaire, indiquant que Dieu a créé l’humanité dans le but que l’homme puisse exploiter la terre et travailler dans l’objectif de la rendre productive et pour qu’il se développe. Ils ont également parlé de l’harmonie dans la complémentarité des différents travailleurs de différents secteurs de la vie du pays. Ils ont demandé à tout en chacun de faire une analyse et un bilan personnel de ses  activités pour un meilleur rendement dans l’avenir.

Le représentant de la Confédération syndicale à Ruyugi M. Antoine Nduwayezu, a quant à lui lu le message envoyé par la COSYBU (Confédération syndicale du Burundi) à cette occasion. Il a remercié le gouvernement burundais d’avoir résolu certaines questions qui avaient été soulevées par la COSYBU pour l’an 2018. Il a insisté sur certaines autres questions qui restent d’actualité. M. Nduwayezu a cité notamment le secteur de l’informel et particulièrement certains employeurs qui ne veulent pas que leurs employés puissent mettre sur pied des représentations syndicales. Il a demandé au gouvernement burundais de mettre sur pied un cadre légal  régissant ce secteur pour le bien des Burundais.

Les cérémonies ont été clôturées par le discours émanant de la présidence de la République à l’occasion de cette fête du travail. Après la lecture de ce message, le gouverneur de province Élie Bashingwa a demandé à la population sur place que c’est une occasion pour tout un chacun  de faire une analyse des activités quotidiennes en rapport avec son travail et de redoubler d’effort pour augmenter le rendement. Le gouverneur Bashingwa a également décerné une enveloppe aux meilleurs travailleurs en provenance de tous les services de l’État qui sont exercés dans cette province.

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