BUJUMBURA, 29 jan (ABP) – Le Collectif ″Jewe Slam‶ a organisé lundi le 28 janvier 2020 à Bujumbura, une conférence de presse au cours de laquelle il a lancé la deuxième édition du championnat burundais de poésie.

La secrétaire du collectif ″Jewe slam‶ et chargée des relations publiques dans ce championnat, Mme Elodie Diane Ishimwe a fait savoir à la presse que ce concours va être organisé, en vue de trouver une personne qui représentera le Burundi dans la coupe de Slam poésie qui se déroulera à Addis-Abeba en Ethiopie.

Elle a en outre indiqué que par rapport à la première édition, quelques nouveautés ont été apportées. Selon elle, les candidats à ce championnat seront choisis à travers 10 provinces, alors que pour la 1ère édition, seule la capitale Bujumbura était prise en compte. Les dix provinces ayant été choisies sont entre autres Bujumbura Mairie, Bujumbura, Rumonge, Bururi, Muramvya, Mwaro, Gitega, Bubanza, Kayanza et Ngozi. Mme Ishimwe a fait savoir que ces provinces ont été ciblées, car elles ont des structures ″Jewe Slam‶  ainsi que des clubs RFI (Radio France Internationale).

Cependant, elle a fait remarquer que cela ne peut, en aucune manière, empêcher que des slameurs des provinces qui ne sont pas citées puissent tenter leur chance. En effet des slameurs de ces provinces qui se trouvent à Bujumbura par exemple, peuvent se faire inscrire, afin de représenter leurs provinces d’origine. Mme Ishimwe a ainsi saisi l’occasion pour brosser succinctement la signification du concept « Slam » qui est une poésie déclamée sur un fond musical ou non. C’est aussi un art d’expression orale populaire qui se pratique généralement dans des lieux publics, sous forme de scènes ouvertes et de tournois. Les slameurs ou poètes déclament, lisent, scandent, chantent, jouent des textes sur des thèmes libres ou imposés, a-t-elle expliqué.

Parlant de l’impact du Slam, elle a dit que le Slam est un touche à tout. « Différents thèmes abordés à travers le slam touchent toute la société entière et toutes les couches sociales sont représentées. Le Slam offre aussi un espace de réseautage et d’expression sur les problèmes de toute nature, afin de trouver des solutions durables », a-t-elle déclaré.

Mme Ishimwe a ajouté que dans le parcours du Collectif ″Jewe Slam‶, ils font face à des défis majeurs qui sont notamment liés au manque de moyens suffisants pour pouvoir s’acquitter de leurs tâches et aux parents qui n’ont pas encore compris l’avantage d’autoriser leurs enfants à participer à ce championnat.  C’est ainsi qu’elle a lancé un appel vibrant à toute personne et organisations tant locales qu’internationales à contribuer, d’une manière ou d’une autre, à la réussite de ce championnat, tout en remerciant certains partenaires qui se sont déjà investis depuis l’organisation de la 1ère édition.

Mlle Huguette Izobimpa, la championne de Slam Poésie au Burundi de 2018, a de son côté souligné que le Slam est un moment d’ouverture au monde et aux opportunités de nouveaux horizons. Elle témoigne également que grâce au Slam, elle a pu découvrir ce qui se fait sous d’autres cieux. C’est ainsi que Mlle Izobimpa encourage d’autres jeunes à postuler pour l’opportunité de 2020.

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