BUJUMBURA, 17 mars (ABP) – L’Assemblée nationale s’est réunie en plénière vendredi le 16 mars 2018 à Bujumbura, en vue d’analyser et adopter un projet de loi portant Code d’hygiène et d’assainissement au Burundi.

La ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, Mme Josiane Nijimbre (photo), a, dans l’exposé des motifs, indiqué qu’avant et après l’avènement de l’indépendance, le Burundi a connu une règlementation en matière d’hygiène et assainissement disparate, mal adaptée et parfois contradictoire. Ceci a été une conséquence de l’éparpillement de plusieurs dispositions relatives à l’hygiène et assainissement dans plusieurs textes législatifs et règlementaires entraînant de ce fait une impunité suite à la non application des infractions en rapport avec les règles les plus élémentaires de salubrité et d’hygiène publique, a-t-elle précisé.

L’objectif majeur de ce projet de loi est d’avoir un texte de référence dans ce domaine, dans le double but d’améliorer le bien-être et l’état de santé des citoyens burundais mais aussi, a-t-elle ajouté, de créer les conditions d’une prise de conscience individuelle et collective des problèmes liés à l’hygiène publique et à la salubrité, pour une gestion durable de ces problèmes.

Elle a fait savoir que le présent code d’hygiène et d’assainissement du Burundi rentre aussi dans la droite ligne du gouvernement en général et de la politique du ministère ayant la santé publique dans ses attributions en particulier, de sensibiliser la population à respecter les règles d’hygiène publique concernant la salubrité des maisons, des villages, l’hygiène alimentaire, l’hygiène industrielle, de l’eau, des matières et des eaux usées.

A ceux-là s’ajoute également, le contrôle des vecteurs, la médecine préventive, la lutte contre les grandes endémies, l’hygiène de la mère et de l’enfant, nul doute que la santé de tous et individuelle sera sauvegardée et améliorée, a-t-elle souligné.

La ministre Nijimbere a également indiqué que ce projet de loi est en conformité avec le Règlement sanitaire international (RSI 2005) de l’OMS dont l’objectif et la portée consistent à « prévenir la propagation internationale des maladies, à s’en protéger, à la maîtriser et à y réagir par une action de santé publique proportionnée et limitée aux risques qu’elle présente pour la santé publique, en évitant de créer des entraves inutiles aux trafics et au commerce internationaux ».

Selon toujours la même ministre, ce projet de loi est innovateur d’autant plus que plusieurs aspects non règlementés sont actuellement prévus. Il y a entre autres, la définition du champ d’application et des concepts pour une meilleure compréhension des concepts utilisés dans ce projet, la détermination des principes directeurs de l’hygiène et d’assainissement, a-t-elle dit.

Elle a également mentionné les mesures applicables dans les agglomérations et les lieux publics dans la propreté et assainissement das habitations, dans le traitement des radiations ionisantes, de la règlementation, de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques et des insecticides, les dispositions en rapport avec la protection des consommateurs contre une alimentation malsaine, la règlementation de l’hygiène en rapport avec l’élevage, etc.

La ministre a eu l’occasion de répondre à plusieurs questions des députés. Ces derniers ont voulu par exemple savoir le sort des antennes de téléphonie mobile déjà installées au moment où l’article  171 de ce projet de loi dispose que les installations à haute tension ainsi que les antennes de  téléphones mobiles et fixes doivent être installées en déhors des zones résidentielles.

A cette question, la ministre a indiqué que les nouvelles installations doivent se conforner désormais à cette disposition, ajoutant que pour les anciennes installations, des pourparlers seront entrepris avec les entreprises concernées pour leur déplacement en déhors des zones résidentielles.

A la question concernant les autres animaux domestiques et surtout les animaux de compagnie comme les chats, les oiseaux, etc qui doivent être régulièrement vaccinés au moment où l’article 35 de ce projet mentionne seulement les chiens. Ici, Mme Nijimbere a signalé que ces animaux domestiques bénéficient des soins dans les services vétérinaires. Néanmoins, a-t-elle martelé, le ministère ayant la santé dans ses attributions a le devoir de mobiliser la population à ne pas partager le même logis avec les animaux.

Signalons qu’après amendement de forme et de fond, ce projet de loi  a été adopté à l’unanimité des voix exprimées.

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