Adoption du projet de loi relatif à l’accord de don NoD5670 entre la République du Burundi et la Banque mondiale/Association internationale de développement

BUJUMURA, 4 juin (ABP) – Les députés réunis en séance plénière mercredi le 3 juin 2020 à l’hémicycle de Kigobe ont analysé et adopté deux projets de loi dont celui portant ratification par la République du Burundi de l’accord de don NoD5670 d’un montant de cent millions de dollars américains (100.000.000 USD) entre la République du Burundi et la Banque mondiale/Association internationale de développement, relatif au financement du projet « Energie solaire (Soleil-Nyakiriza) dans les communautés rurales au Burundi », signé à Bujumbura en date du 5 mars 2020, a constaté l’ABP sur place.

Après l’analyse des amendements de forme apportés par la Commission de l’Assemblée nationale chargée de la défense et de la sécurité et la séance des questions-réponses entre les parlementaires et le ministre de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines, les députés ont adopté ce projet de loi à l’unanimité avec 99 voix exprimées dont cinq procurations.

Dans son exposé des motifs, le ministre en charge de l’Energie, M. Côme Manirakiza (photo), a rappelé que le Gouvernement du Burundi s’est engagé à soutenir le développement économique et social comme indiqué dans le Plan national de développement (PND 2018-2027) où le déficit énergétique est décrit comme l’un des principaux obstacles à la croissance économique. Au cœur du PND, a-t-il ajouté, l’accent est mis sur les zones rurales où beaucoup de Burundais vivent sans accès fiable à l’énergie et pour lesquelles le gouvernement souhaite allouer 60% de toutes les ressources du plan pour les 10 prochaines années.

Vue partielle des députés à l’hémicycle de Kigobe

Le ministre Manirakiza a également fait remarquer que l’accès à l’énergie est reconnu comme catalyseur essentiel du capital humain et du développement durable, en particulier, les Objectifs de développement durable (ODD) 3, 4 et 7. « Fournir un accès énergétique aux Centres de santé (CDS), écoles, Petites et moyennes entreprises (PME) et les ménages améliorera les services de base dans les CDS, augmentation d’heures de révision et par conséquent augmentation du taux de réussite ainsi que le bien-être de la population », a indiqué M. Manirakiza.

Dans le souci de soutenir la politique du Gouvernement dans le cadre du programme des cantines scolaires, le ministre en charge de l’Energie a signalé que le projet prévoit de fournir des foyers améliorés dans les écoles pour inciter également les familles à rassurer leurs enfants à fréquenter effectivement l’école.

Le ministre de l’Hydraulique, de l’Energie et des mines a fait savoir que la fourniture des services énergétiques pour les établissements de santé et les écoles sera régie par une collaboration intersectorielle et multipartite. Il a ajouté que le ministère en charge de l’Energie a établi et continuera de mener une étroite collaboration avec les ministères de l’Education et de la Santé pour la bonne gestion de ces infrastructures. « Les représentants de ces ministères sont déjà membres du Groupe focal du projet qui a été créé lors de la préparation du projet et qui sera transformé en Comité technique du projet (CTP) pendant la mise en œuvre », a poursuivi M. Côme Manirakiza.

Au sujet des bénéficiaires du projet, M. Manirakiza a dit qu’il s’agit généralement des ménages, des PME, des écoles et des centres de santé qui ont actuellement l’accès extrêmement limité à des sources d’énergie abordables et fiables. En particulier, a-t-il signifié, les bénéficiaires comprennent 91.500 ménages, 4.320 petites entreprises, 400 écoles et 400 centres de santé qui auront l’accès à l’électricité via des mini-réseaux solaires et des systèmes solaires autonomes, ainsi que les mêmes 400 écoles et 300.000 ménages qui bénéficieront des cuisinières propres et efficaces.

     Le ministre Manirakiza a également fait remarquer que le projet d’énergie solaire dans les communautés rurales au Burundi (Soleil-Nyakiriza) est conçu pour fournir des services énergétiques afin de promouvoir le développement du capital humain, d’améliorer la productivité des zones rurales et atteindre les populations pauvres et vulnérables, y compris les femmes. « Les activités du projet amélioreront la qualité des services de santé et d’éducation dans les zones rurales du pays, avec environ 6.300.000 bénéficiaires par an », a rassuré le ministre Côme Manirakiza.   

Le président de l’Assemblée nationale, M. Pascal Nyabenda, a voulu savoir si le projet couvrira les 116 communes du pays à l’exception de celles de la Mairie de Bujumbura et les critères à utiliser pour le choix d’un lieu où installer les mini-réseaux solaires. Le ministre Manirakiza a répondu que le choix des bénéficiaires est guidé par les critères d’éloignement par rapport au réseau électrique national interconnecté, citant à titre d’exemple la région de Kumoso, avant de signaler que le choix d’un lieu où implanter les mini-réseaux solaires sera fait en tenant compte des centres en voie de développement.Concernant la qualité des plaques solaires et accessoires qui seront utilisés pour que les installations puissent durer longtemps, M. Manirakiza a indiqué que les entreprises qui vont soumissionner doivent respecter les normes et standards de qualité tels que fournis par Global Light pour les plaques solaires et leurs accessoires. Elles doivent également respecter les termes de référence qui seront inscrits dans les dossiers d’appel d’offre. « Nous avons déjà instruit les services techniques de faire en sorte que les plaques qui seront fournies soient au modèle de celles installées au Centre hospitalo-universitaire de Kamenge », a dit le ministre en charge de l’Energie, signalant qu’une garantie de cinq ans sera exigée aux fournisseurs.

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