BUJUMBURA, 18 juin (ABP) – Le Conseil des ministres s’est réuni mardi 12 et mercredi 13 juin 2018 sous la présidence du chef de l’Etat Pierre Nkurunziza avec 13 dossiers à l’ordre du jour, dont le projet de Loi portant fixation du Budget Général de l’Etat, exercice 2018/2019, apprend-on d’un communiqué du secrétariat général du gouvernement. Ce dernier indique que ce projet de Loi des Finances 2018/2019 intervient pour se conformer à la nouvelle Constitution de la République du Burundi qui, en son article 182, stipule que l’année budgétaire débute au 1er juillet et se clôture au 30 juin de l’année suivante. Il s’agit d’une harmonisation de l’exercice budgétaire avec les autres pays membres de la Communauté est-africaine.

Ce projet de loi qui a été adopté fait référence au Budget de l’Etat de l’exercice 2018 avec les mêmes hypothèses de base. D’après le communiqué du conseil des ministres, la politique et l’orientation budgétaires restent donc inchangées sauf la ligne des recettes « TVA intérieure » qui a connu une augmentation de 13 milliards, ainsi que les lignes de dépenses « cartographie électorale » d’un montant de 8,2 milliards supprimée car le Référendum qui était prévue a été réalisée, « Provision aux élections de 2020 » et « apurement des arriérés » qui ont connu des changements.

Le même communiqué ajoute qu’au moment de l’exécution du Budget 2018/2019, les services du ministère en charge des Finances observeront le rythme d’exécution du budget, les performances de l’Office burundais des recettes (OBR) et la modification de certains textes en matière de politique fiscale. Par ailleurs, avec la restructuration des ministères intervenue le 19 avril 2018, beaucoup de ministères verront leurs organigrammes changés. Il sera donc opéré une révision budgétaire au mois de décembre 2018, afin d’intégrer ces éléments dans la Loi des Finances 2018/2019. Mais en attendant cette révision, le Conseil a suggéré que les nouveaux ministères entrent en contact avec le ministère en charge des Finances pour arrêter ensemble les mécanismes leur permettant d’avoir les moyens de fonctionnement.

Le Conseil a ensuite analysé 12 projets de décrets en rapport avec la réorganisation et les missions de certains ministères dont la structure a subi des modifications, suite au changement de la composition de l’équipe gouvernementale en date du 19 avril 2018. Ces projets ont été présentés par les ministres ayant ces divers secteurs dans leurs attributions. Les missions des différents ministères sont définies par le décret n°100/037 du 19 avril 2018 portant révision du décret n°100/29 du 18 septembre 2015 portant structure, fonctionnement et missions du gouvernement de la République du Burundi. Ces missions seront réalisées à travers les structures de chaque ministère, c’est-à-dire les directions générales, les directions des départements, les administrations personnalisées et autres organismes à gestion autonome sous leurs tutelles. D’après le communiqué, les projets de décrets présentés pour adoption viennent donc mettre en place les structures organisationnelles de ces ministères pour qu’ils puissent réaliser les missions leurs assignées.  Le communiqué précise que ces projets ont été adoptés moyennant amendements, à l’exception des Projets de décret portant organisation du ministère de la Décentralisation et de la Réforme institutionnelle et celui organisant le ministère de l’Intérieur, de la Formation patriotique et du Développement local pour lesquels une équipe a été mise en place pour lever d’abord les chevauchements qui apparaissent entre les deux ministères ou éventuellement avec l’un ou l’autre ministère. Pour cela, les deux projets seront ramenés en Conseil des ministres dans un délai de deux semaines.

Au chapitre des divers, le communiqué signale que le ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage a informé le Conseil des ministres que l’interdiction de l’abattage et la consommation de la viande des petits ruminants a été levée, étant donné que toutes les chèvres et moutons ont été vaccinés sur tout le territoire. Néanmoins, l’importation des chèvres à partir de l’extérieur du pays reste interdite pour une période de deux mois, le temps que cette vaccination puisse procurer l’immunité nécessaire à ces chèvres.

Le ministre de l’Intérieur, de la Formation patriotique et du Développement local a, à son tour, informé le Conseil qu’il sera organisé des camps de travail pendant les grandes vacances des élèves et a demandé un appui des membres du gouvernement dans l’encadrement de ces jeunes, à l’occasion des descentes qu’ils vont effectuer dans les provinces dont ils assurent le suivi, mais aussi dans leurs communes natales.

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