BUJUMBURA, 8 juin (ABP) – L’Agence de régulation et de contrôle des télécommunications (ARCT) a organisé vendredi le 8 juin 2018 à Bujumbura, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale des télécommunications et de la société de l’information, édition 2018, un atelier d’échanges à l’intention des opérateurs de la téléphonie mobile et fournisseurs d’accès à l’internet sous le thème « Vers une utilisation positive de l’intelligence pour tous ».

Dans son mot de circonstance, la ministre de la Jeunesse, des Postes et des Technologies de l’information, Mme Evelyne Butoyi (photo), a indiqué que cette journée rappelle la création de l’Union internationale des télécommunications (UIT) en 1865 et revêt d’une importance capitale dans le domaine de télécommunication car, elle offre l’occasion de jeter un regard rétrospectif  pour évaluer le pas franchi et de mesurer l’ampleur des défis que nous sommes appelés à affronter.

Elle a rappelé que les Techniques d’information et de communication (TIC) permettent d’optimiser les coups de planification, de production, de distribution et de transport et ainsi améliorer les rendements pour bien-être des populations et surtout du peuple burundais. En terme de développement économique, a-t-elle ajouté, les TIC peuvent jouer un rôle stratégique dans différents secteurs d’activités plus particulièrement ceux qui touchent la majorité des populations comme l’agriculture, les finances, l’industrie, le tourisme, l’éducation, la médecine, etc.

Selon Mme Butoyi, le gouvernement du Burundi l’a compris à travers l’initiation de certains projets notamment la mise en place d’une Politique nationale de développement des TIC, le développement de la fibre optique, l’élaboration et la présentation des projets de lois sur les Postes et les communications électroniques, le projet de loi sur les transactions électroniques, etc.

Elle a fait savoir que le gouvernement a déjà pris plusieurs mesures pour encourager les opérateurs du domaine. Elle a cité notamment la détaxation des équipements en l’occurrence les ordinateurs, les téléphones portables et autres matériels connexes et a appelé les investisseurs à saisir cette opportunité car, selon elle, cela permettrait d’accroître la connexion du Burundi et des Burundais.

Quant au directeur général de l’ARCT M. Donatien Manirampa, cette journée offre une bonne occasion de s’évaluer pour analyser le passé, le présent et le futur du secteur des télécommunications et prendre des décisions conséquentes pour faire innover et évoluer les télécommunications dans notre pays.

Parlant de l’état des lieux sur la cybersécurité au Burundi, le consultant en sécurité des systèmes d’information et cyber criminologie, M. Diègue Nifasha a fait savoir que la population burundaise est moins informée sur la cybercriminalité. Selon lui, le constat est que la sensibilisation sur ce sujet est souvent limitée à des concepts techniques, les équipements et technologies ont des failles mais aussi, a-t-il signalé, il y a des changements dangereux qui s’observent dans la gestion de l’échange de contenu sensible.

L’autre constat est qu’il y a un manque de professionnels de la cybersécurité dans les entreprises d’où par exemple les universités burundaises ne proposent aucun cursus spécialisé en sécurité des systèmes d’information, a souligné M. Nifasha. Il a recommandé que l’on investisse dans la recherche et la formation professionnelle sur la sécurité des systèmes d’information.

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