BUJUMBURA 6 nov (ABP) – Le ministre de l’Intérieur, de la Formation patriotique et du Développement local, M. Pascal Barandagiye (photo), a annoncé lundi au cours d’un point de presse que 25 Organisations non gouvernementales étrangères (ONGEs) se sont déjà réenregistrées depuis l’entrée en vigueur de la mesure du Conseil national de sécurité (CNS) du 26 septembre 2018 qui suspendait leurs activités afin de se conformer aux textes de loi en vigueur au Burundi.

Selon lui, 11 ONGEs sont en voie de complémenter leurs dossiers pour être enregistrés à leur tour. Il les a invitées à passer à la direction générale en charge des ONGs pour compléter leurs dossiers, soulignant que l’appel à déposer un dossier complet vaut également pour toute autre organisation qui voudrait se réinscrire ou commencer à travailler au Burundi.

En ce qui concerne les ONGEs en quête de réenregistrement et qui n’ont pas encore eu une suite favorable de la part de son ministère, M. Barandagiye a précisé que pour bon nombre d’entre elles, il manque les protocoles d’exécution signés avec les ministères techniques non encore actualisés ainsi qu’un plan progressif de mise en application des équilibres constitutionnels dans le recrutement du personnel sur  « une période de trois ans » qui n’est pas du tout claire. Il a expliqué que les ONGEs doivent établir l’état des lieux en 2018 pour ensuite montrer comment elles envisagent corriger les déséquilibres enregistrés et cela pendant la période de trois ans.

En date du 26 septembre 2018, rappelle-t-on, le CNS a pris la mesure de suspendre les ONGE opérant au Burundi pendant une période de trois mois. Une mesure dictée, selon le ministre Barandagiye, par le fait qu’elles n’étaient pas encore en conformité avec les dispositions de la loi 1/01 du 23 janvier 2017 portant cadre général de coopération entre la République du Burundi et les ONGEs. Cette loi dispose en son article 38 qu’un délai de 6 mois est accordé pour leur permettre de se mettre en conformité avec elle.

Faisant suite à la mesure prise par le CNS, le ministère a organisé une réunion des ONGEs le 2 octobre 2018 pour cadrer et clarifier la recommandation qui leur avait été adressée. En marge de cette réunion, le ministère leur a signifié que le réenregistrement devait être conditionné par la présentation d’un dossier comprenant 4 éléments.

Ces éléments étaient constitués de la convention de coopération entre le gouvernement de la République du Burundi et l’ONGE par le biais du ministère des Affaires étrangères, le protocole d’exécution avec le ministère technique, l’acte d’engagement à respecter la réglementation bancaire en vigueur notamment en matière de change conformément à l’article 16 de la loi 1/01 du 23 janvier 2017 portant cadre général de coopération entre la République du Burundi et les ONGE ainsi que le plan progressif de mise en application des équilibres constitutionnels dans le recrutement du personnel sur une période de 3 ans.

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