BUJUMBURA, 24 avr (ABP) – L’Observatoire national de lutte contre les crimes transnationaux (ONLCT) : où est ton frère ? » a organisé lundi le 23 avril à Bujumbura, une conférence de presse où il a fait savoir qu’en date de vendredi le 20 avril 2017, la police kenyane a arrêté 25 filles burundaises qui se trouvaient cachées dans une maison close de Westland à Nairobi au Kenya, où elles étaient aux côtés de deux personnes qui étaient en train d’organiser leur trafic à destination du Moyen-Orient.

D’après le directeur et représentant légal de l’ONLCT : où est ton frère ? , Me Prime Mbarubukeye (photo), le raid a été mené par une équipe multi-agences grâce à une coalition régionale des organisations de la société civile qui regroupe neuf pays de la Communauté est africaine (EAC) dont le Burundi, qui luttent contre la traite des personnes. Il a indiqué que cette dernière a vu le jour à Nairobi au Kenya en juillet 2017, dans le but de prévenir et de lutter efficacement et conjointement contre la traite des personnes ainsi que la promotion d’une migration saine et éthique au sein de la Communauté, a-t-il souligné.

C’est ainsi que l’ONLCT : Où est ton frère ? a officiellement lancé, en janvier 2018, la campagne baptisée “SIMAMISHA II”, grâce à laquelle il est en train de recueillir, chaque jour, des informations faisant état de l’existence des maisons closes éparpillées dans certains quartiers de la capitale Bujumbura, notamment à Mutakura, Kinama (quartier Bukirasazi), Kamenge, Buyenzi, Buterere, Musaga, Kinindo, Rohero (quartier asiatique) ainsi que dans d’autres centres urbains de l’intérieur du pays, surtout les centres de pêches du littoral du lac Tanganyika à Gitaza, Magara, Rumonge et Nyanza-Lac. Ces derniers constituent des plaques tournantes de la prostitution et du trafic des êtres humains à destination du Moyen-Orient, a-t-il précisé.

Me Mbarubukeye a fait savoir que pour combattre ce trafic, l’ONLCT: Où est ton frère ? demande au gouvernement burundais de réserver un traitement « sui generis » aux dossiers d’octroi des documents de voyage à l’étranger concernant les voyageurs femmes et enfants mineurs provenant des zones ou quartiers de la capitale Bujumbura, notamment Kinama (quartier Bukirasazi), Kamenge, Buyenzi, Kanyosha, Musaga, Buterere. Il a déclaré que la majorité des voyageurs mineurs, potentielles victimes de la traite qui tombent souvent entre les mailles du filet des trafiquants, proviennent essentiellement de ces quartiers très pauvres de la capitale et n’ont d’autre destination que l’Oman et les pays arabes voisins.

A la Police nationale du Burundi, cet observatoire demande d’intensifier les patrouilles nocturnes pour cibler et démanteler toutes les maisons closes dans lesquelles les filles mineures sont prises en otage dans la prostitution ou dans le proxénétisme, avant d’être embarquées pour le trafic à l’étranger.

Quant à l’EAC, il lui est demandé de faire de la prévention et de la lutte contre la traite des personnes, une politique régionale à part entière, en mettant en commun, par le truchement de la coopération judiciaire et policière efficaces et efficientes, toutes les forces de nuisance ensemble, afin de barrer le passage au trafiquant des êtres humains, afin de le mettre conjointement hors d’état de nuire, peu importe sa provenance ou sa destination, a conclu Me. Mbarubukeye.

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