19 policiers accusés de plusieurs crimes ont été démis de leurs fonctions, selon le porte-parole de la police

BUJUMBURA, 25 juil (ABP) – La Police nationale du Burundi a présenté vendredi le 24 juillet un groupe de plusieurs personnes, dont des policiers, accusés de plusieurs crimes, dont corruption, a déclaré le porte-parole de la police, M. Pierre Nkurikiye (photo).

SelonM. Pierre Nkurikiye, le ministère ayant la Sécurité dans ses attributions a, dans la poursuite de la mise en œuvre du message lancé par le ministre de tutelle de mener un combat contre la corruption, “d’abord balayé devant sa case”.

Pierre Nkurikiye

            C’est dans ce cadre qu’un groupe constitué de 13 policiers, qui sévissait par la corruption et d’autres crimes, a été surpris. 12 ont été arrêtés et présentés vendredi et un autre est activement recherché, a précisé M. Nkurikiye. D’après lui, les accusations varient. Un est accusé de vol à mains armées d’une somme de 7,5 millions de FBu, un pour vol qualifié de 270.000 FBu et violation de domicile, un pour vol de carburant avec complicité d’un civil, cinq pour corruption, un pour détournement d’un vélo saisi, trois pour extorsion pendant la nuit avec complicité

de deux civils et un autre est accusé de détournement des stupéfiants saisis par la police.

Parmi les 13 policiers, il y a ceux qui étaient en complicité avec quatre civils en commettant leurs forfaits en mairie de Bujumbura, a souligné M. Nkurikiye, ajoutant que les quatre civils ont également été arrêtés. Le second groupe qui a été présenté est constitué de cinq policiers qui sont actuellement emprisonnés à Bubanza.

Le porte-parole de la police a fait savoir que ces derniers sont accusés de vol à mains armées et d’autres crimes de sang en mairie de Bujumbura. Un  dernier policier présenté est accusé de “destruction méchante d’un véhicule de l’Etat” dont il était le chauffeur.

Les 19 policiers, dont 18 déjà arrêtés, qui sont accusés de ces différents crimes ont été révoqués de la police et ne font plus partie de corps, a fait savoir M. Nkurikiye, signifiant qu’”Il n’y a plus de tolérance” pour les policiers et administratifs qui se rendent coupables de corruption ou d’autres crimes, et que le même message s’étend à tous les ministères et concerne aussi tous les Burundais.

Pour Nkurikiye, après révocation comme procédure disciplinaire, la procédure judiciaire va suivre.

Le porte-parole de la Police, qui a exhorté les Burundais à participer à ce combat contre la corruption en dénonçant toutes les personnes corrompues et corruptrices, a demandé à la population d’informer la police en cas de corruption.  Par ailleurs, la police a démantelé un groupe de malfaiteurs composé de 13 personnes, qui s’est rendu coupable de lancement de deux grenades respectivement à Buterere et Mutakura. La grenade lancée à Buterere a occasionné des dégâts, dont cinq personnes gravement blessées, a rapporté M. Nkurikiye, expliquant que ces personnes se faisaient passer pour des agents de Police et commettaient des forfaits de vol des vélos, des motocycles et d’argent. Les mêmes personnes sont aussi accusées de commettre des lésions corporelles volontaires, d’intimidations et des viols avec des armes blanches, selon M. Nkurikiye, qui signale que des enquêtes se poursuivent pour traquer d’autres personnes qui seraient de mèche avec ces malfaiteurs.    

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